Par Sarah J Cohen - 12/07/2015 | 2:12
L'animateur vedette d'Aljazeera, connu notamment pour sa proximité avec les Frères Musulmans, a encore provoqué des remous après la polémique née de son mariage coutumier. Il s'agit d'une liaison temporaire et illégale avec une militante islamiste marocaine membre du PJD, le parti du chef du gouvernement marocain, Abdelilah Benkirane.
L'affaire qui a provoqué des remous dans la chaîne qatarie, a particulièrement choqué l'opinion publique marocaine après des propos vulgaires et calomnieux tenus par Ahmed Mansour sur sa page Facebook. Le présentateur du petit écran s'est lâché en insultant les journalistes marocains après qu'un quotidien local ait révélé au grand jour son aventure avec la militante islamiste marocaine.
Cette dernière, Karima Fritis, a reconnu que le journaliste égyptien d'Aljazeera s'est marié avec elle, mais dans un mariage un peu particulier, très usité par les islamistes. Abdelali Hamieddine, un dirigeant du PJD, le Parti Justice et Développement au pouvoir au Maroc, a contribué à l'arrangement de ce mariage coutumier.
La législation Marocaine, comme dans la majorité des pays arabes, ne reconnaît pourtant pas ce genre d'unions, qui ne sont conclues que pour une durée déterminée afin de contourner l'interdit religieux de la prostitution.
Le scandale aurait pu s'arrêter là sans l'entrée en jeu du PJD. Le parti islamiste qui conduit la coalition gouvernementale au Maroc, a en effet repris sur son site internet les propos injurieux et inutilement blessants d'Ahmed Mansour. Une manière pour le PJD de soutenir et de remercier l'animateur d'Aljazeera qui, à deux reprises, avait invité dans son émission le chef du gouvernement marocain. Suite à cela, les réactions ont fusé contre le journaliste controversé et ses relais au sein du PJD.
Le syndicat des journalistes au Maroc (SNPM) et la fédération des éditeurs de journaux marocains ont vivement fustigé la publication du discours haineux d'Ahmed Mansour par le parti islamiste. De son côté, le ministre des Affaires Etrangères marocain, Salaheddine Mezouar, a également critiqué ces injures indignes d'un journaliste digne de ce nom et qui n'hésite pas à utiliser la chaîne Aljazeera pour s'ériger en donneur de leçons.