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Philippe Plisson a été élu président. Ségolène Royal redit son opposition aux carrières de sable dans la Gironde et à l’A 831.
Pour son élection, Philippe Plisson, premier président du plus vaste parc naturel marin de France, a eu droit à la visite de la ministre de l’Écologie.©
PH. PASCAL COUILLAUD / « SUD OUEST »PIERRE-MARIE LEMAIRE [email protected]
Ils étaient cinq sur la ligne de départ : quatre Charentais aux couleurs des Républicains et un Girondin portant la casaque rose du Parti socialiste. Et que croyez-vous qu'il arriva ? C'est le Girondin qui l'emporta ! Philippe Plisson, député et maire de Saint-Caprais-de-Blaye, a été élu hier président du Parc naturel marin de l'estuaire de la Gironde et de la mer des pertuis. Les membres du conseil de gestion l'ont choisi au second tour de scrutin par 27 voix contre 20 à Jean-Louis Léonard, maire de Châtelaillon-Plage (LR). Venue clore les travaux, la ministre de l'Écologie, Ségolène Royal, s'est voulue œcuménique : « Les défis environnementaux qui nous attendent se moquent des clivages partisans. « Image de marque »Le nouveau parc naturel marin est le septième du genre et le plus vaste du littoral hexagonal. Il couvre 6 500 kilomètres carrés d'espace liquide et salé, du sud de la Vendée au bec d'Ambès en passant par la totalité des côtes de la Charente-Maritime. Ses missions, puisqu'il les a acceptées, consistent en une meilleure connaissance des milieux marins, leur protection, leur vulgarisation, et le développement d'activités respectueuses de l'environnement. « Faire rimer écologie avec économie, résume Ségolène Royal. Les conchyliculteurs, réticents au départ, l'ont vite compris : le parc, c'est la protection de la mer, qui les fait vivre, et c'est une formidable image de marque. »Pour faire taire d'autres mé- fiances - dont celle de Philippe Plisson -, le parc s'articule autour de trois entités géographiques distinctes : le littoral vendéen, les pertuis charentais et l'estuaire de la Gironde. Chacune sera pilotée par un comité dont les membres siégeront au sein du conseil de gestion du parc marin qui a été installé hier à La Rochelle. Cette instance plénière de 70 personnes voit cohabiter élus locaux, professionnels, administrations, scientifiques, associations…Le parc installera son siège à Marennes, mais il ignore de quel budget il disposera. « Trop tôt pour le dire, a répondu Ségolène Royal. Mais sachez que l'État sera à vos côtés. » En 2013, le budget de l'Agence des aires marines protégées, dont relèvent les sept parcs, s'élevait à 23 millions d'euros.Une déclaration « caduque »Extraire du sable de la mer, est-ce compatible avec le parc naturel ? Interrogée, la ministre de l'Écologie a clairement répondu non : « L'exploitation de granulats marins me paraît totalement incompatible. » Et l'autoroute A 831, Rochefort-Fontenay-le-Comte ? Le parc ne prévoit-il pas de soutenir les équipements servant le développement du littoral ?Ségolène Royal est restée calme mais sa voix est montée d'un ton : « La déclaration d'utilité publique sera caduque ce 12 juillet. Je ne la prolongerai pas. J'assume mes responsabilités. Ce dossier est géré par mon ministère ; ni à l'Élysée ni à Matignon. » Puis, sur le fond : « Une poignée de personnes veut imposer son projet au plus grand nombre. Qui paiera les 900 millions d'euros, sinon le contribuable ? Lequel devra remettre la main à la poche chaque année pour couvrir le déficit. »Et de conclure, à l'intention de Dominique Bussereau (LR), ancien ministre et président de la Charente-Maritime : « Celui qui crie le plus fort a été sept ans secrétaire d'État aux Transports. Et il voudrait que je règle ça en vingt-quatre heures ? » C'est la réponse de la bergère au berger.Publié le 12/07/2015http://www.sudouest.fr/2015/07/12/ni-granulats-ni-autoroute-2017545-2728.php