Scarlett Johannson en baby-sitter ? Beaucoup d'hommes ont dû en rêver... Grace au film de Robert Pulcini et Shari Springer Berman, c'est désormais chose faite même s'il faudra se résigner à assister à une comédie plutôt qu'à un fantasme sexy sur grand écran. Je l'avoue, la seule raison qui m'a poussé à prendre ma place pour ce divertissement qui a connu un cuisant échec aux Etats-Unis, est la présence de Scarlett. Elle fait partie des rares actrices qui me poussent à aller voir n'importe quel film. Est-ce que cela valait la peine de passer 1h44 dans une salle obscure pour ses beaux yeux ?
La critique
Classique mais sympathique comédie, le charme de Scarlett en plusAnnie (Scarlett Johannson), jeune fille issue d'un milieu modeste et passionnée d'anthropologie, vient d'être diplomée. Alors que sa mère rêve pour elle d'une brillante carrière de femme d'affaires, notre brunette (oui, oui, Scarlett s'est décoloré les cheveux pour l'occasion) pense qu'elle a encore besoin de se chercher. Par le plus grand des hasards, elle va se retrouver sollicitée pour devenir la baby-sitter d'un petit garçon issu d'une femme très bourgeoise de l'Upper East Side. Si au départ le luxe de l'appartement familial fait son effet (ainsi qu'un charmant voisin) , "Annie the Nany" va rapidement déchanter. La famille pour laquelle elle va travailler est juste un enfer. Le petit garçon est turbulant, la maman (Laura Linney) passe son temps à des réunions stupides et à faire du shopping en délaissant son enfant, le père (Paul Giamatti) est absent et infidèle. Face à ce désastreux modèle familial et à une mère de famille et patronne de plus en plus névrosée et autoritaire, Annie va complètement s'oublier dans son travail. Mais , comme on pouvait s'en douter, si cette famille terriblement cliché et désespérée l'agace de plus en plus, sa relation avec le petit enfant qu'elle garde va évoluer au point qu'elle s'y attache au plus haut point. Pour l'amour d'un petit garçon, Annie délaissera-t-elle sa propre vie privée et professionnelle ?
Ca commence plutôt mal avec une voix off trop présente mêlant psychologie de comptoir et chronique de mauvais magazine féminin. Mais on remarque déjà un désir d'être original dans la réalisation , avec des effets tour à tour beaux et colorés ou simplement douteux. Malgré quelques bonnes idées et gags qui tiennent la route, Le journal d'une baby sitter n'a rien de bien novateur côté scénario. Cela ne veut pourtant pas dire qu'on ne s'attache pas à des personnages , certes très stéréotypés, mais au final assez représentatifs des différentes classes sociales américaines. Le temps passe et on se laisse attendrir par cette chronique d'une jeune femme moderne aux prises avec un modèle familial aussi hypocrite et embourgeoisé que destructeur pour l'éducation d'un enfant. Et puis, surtout, il y a Scarlett Johannson. Pratiquement de tous les plans, l'actrice livre une jolie performance et se donne à fond au point de rendre charismatique un personnage qui ne l'étrait pas forcément sur le papier. Le reste du casting suit au niveau de la qualité et particulièrement Laura Linney plus belle et desperate housewife que jamais. Au final on passe donc un bon moment devant une comédie certes assez attendue mais pas aussi guimauve que ça.
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