GRECE : après la voix du peuple, les voix des parlementaires !

Par Citoyenhmida

Le premier ministre grec TSIPRAS a joué le week-end dernier un très coup de poker, sans aucun carte en main, sans aucun jeton sur la table et il a gagné!

Il a obtenu que plus de 60 % des votants frecs se rallient autour de l’idée de dire “OXI” – c’est à dire NON – aux exigences des créanciers grecs!

C’était courageux ! C’était digne ! C’était beau ! Mais ce n’était pas réaliste!

Alors Tspiras, en énorme homme politique qu’il est, est redescendu sur terre : après avoir dit leurs quatre vérités et aux grecs et à leurs créanciers, à la tribune du Parlement européen, il a présenté un plan de réformes – approuvé par 251 parlementaires sur 300 alors que quelques centaines de manifestants hostiles au plan battaient le pavé sur l’esplanade du Parlement!

Un plan de réforme plus dur pour les grecs que celui qu’ils ont rejeté il y a moins d’une semaine!

Cynisme politique de Tspras ou juste retour à la réalité des choses, cette réalité incontournable économique et financière! Tspipras avoue devant son parlement que : A partir de maintenant, nous sommes en terrain miné!

Quelle sera la réponse de l’Union Européenne au premier ministre grec?

Quelle qu’elle soit – et elle sera surement positive, à moins d’une énorme dose de mauvaise foi des bureaucrates européens – la Grèce aura eu le privilège, pour l’instant uniquement moral – d’avoir tenu tête jusqu’au bout à l’Europe de Bruxelles, d’avoir mis au goût du jour une Europe plus politique, plus humaine même si au final la finance a prévalu!

Pourtant des questions restent sans réponses :

> Pourquoi s’en prendre au régime des retraites et épargner les armateurs protéger par la constitution du pays?

> Pourquoi exiger que les Grecs travaillent jusqu’à 67 ans alors que la France peine à relever l’âge de retraie des ses travailleurs?

> Pourquoi alourdir la fiscalité sur les secteurs qui font vivre la Grèce, notamment le tourisme?


Tout cela pour arriver, peut-être un jour à un éventuel rééchelonnement de la dette grecque, car son effacement est quasiment impossible, tant du point de vue juridique que politique!

La Grèce et son gouvernement auront en tout cas entrepris tout ce qui était politiquement possible pour sortir d’une crise que les dirigeants antérieurs du pays auront créée et entretenue, avec la bénédiction aveugle et irresponsable des bureaucrates de Bruxelles et des faux-experts du F.M.I.