Critiques Séries : Power. Saison 2. Episode 4. You’re the Only Person I Can Trust.

Publié le 11 juillet 2015 par Delromainzika @cabreakingnews

Power // Saison 2. Episode 4. You’re the Only Person I Can Trust.


Si cet épisode est moins bon que les précédents, ce n’est pas qu’il est mauvais, juste que l’on est en train d’entrer dans la zone de transition de la saison. Ghost passe l’intégralité de cet épisode à discuter. Il va mentir à Tasha et Tommy. Surtout la première en lui disant à quel point elle est la seule personne en qui il peut réellement avoir confiance. J’aime beaucoup la façon dont Tasha apparaît dans cet épisode. Après tout c’est une femme forte, capable de beaucoup de choses et qui le démontre de façon intelligente lors de la scène finale quand elle recharge son pistolet et qu’elle parle comme une mère à côté. C’est tout de même assez drôle car c’est aussi une façon de montrer que Tasha a beaucoup grandi depuis la saison précédente. Ghost a cependant beau être méticuleux dans ses affaires, il y a toujours quelque chose qui ne peut pas aller dans le bon sens car sinon ce serait un peu trop simple pour lui. Ghost est un menteur de première et il ment depuis des années. A tout le monde. C’est comme ça qu’il a réussi à maintenir les apparences en somme et ce n’est pas si bête que ça au fond. L’une des plus grosses bombes que l’épisode balance c’est Ghost qui admet que lui et Tasha ont gardé secret leur implication dans l’incarcération de Kanan.

Mais si Ghost est parfait dans le registre du mensonge, cela ne veut pas pour autant dire qu’il est infaillible. J’aime beaucoup ce que la série fait de ce point de vue là d’ailleurs, créant encore et encore le sentiment que le contrôle peut tomber du jour au lendemain. Mais le château de cartes de Ghost est en train de tomber face à un mur dans cet épisode quand Tasha découvre que Ghost a menti au sujet de sa relation avec Angela. Ce n’est pas fini ces deux là et du coup, on peut comprendre les remontrances de Tasha. Mais cette dernière est aussi très intelligente et elle sait pertinemment ce qu’il faut faire pour contrôler Ghost à sa façon. Mais il a aussi menti à Angela et c’est pour cela qu’il va devoir avouer à cette dernière la situation. Pour ce qui est aussi d’Angela, Ghost va la regarder droit dans les yeux et lui dire que Tommy n’a rien à voir avec son enquête. Bien que notre héros soit le pro du mensonge, il commence aussi à se fatiguer et à de moins en moins tromper le téléspectateur. Je trouve que Power est une série intelligente dans sa façon de gérer un casting assez important. Tout le monde dans la série veut que Ghost gagne, que Angela n’arrive pas à arrêter le trafiquant qu’elle veut arriver, etc. Sauf que Ghost fait tout pour que son entreprise coule. C’est dingue.

Mais si l’on veut voir ce personnage gagner c’est uniquement car c’est le personnage principal et que la série est racontée de son point de vue. Mais aussi car les scénaristes veulent faire le portrait de Ghost comme un homme de contradictions. C’est ce que cet épisode est face aux deux femmes de sa vie, Tasha et Angela. Si au fond cet épisode est assez bon dans son ensemble, ce que je trouve un peu dommage c’est le fait qu’il n’y ait pas vraiment de potentiel beaucoup plus important ici. Cet épisode joue surtout sur les mensonges du héros. C’est fait de façon certes très intelligente mais je pense qu’ils pourraient forcer un peu plus le caractère de chacun des personnages. C’est d’autant plus visible que Power est justement le genre de séries qui ne peut que fonctionner avec des adversaires importants. Kanan peut en être un (surtout avec la bombe balancée dans cet épisode) mais ce n’est pas le seul car la menace Angela, créée l’an dernier, continue de se faire ressentir. Elle a beau rester proche de Ghost, ce dernier a encore du mal maintenant à garder les apparences et à faire en sorte que ses mensonges soient un peu plus croyables. Finalement, Power est une série qui me passionne toujours autant même si cet épisode sur les mensonges de chacun n’était peut-être pas aussi efficace que l’on aurait probablement pu l’attendre.

Note : 6/10. En bref, un peu moins bon.