Le gouvernement chinois a l'intention de bloquer l'accès à Internet en cas de grandes manifestations et d'émeutes dans le pays.
Il est prévu d'adopter cette mesure dans le cadre de la loi
antiterroriste qui servira de base juridique pour assurer à la Chine la
souveraineté numérique et aider les opérateurs chinois à combattre les
concurrents occidentaux.
Début mars 2015, le gouvernement chinois a publié des projets de loi
prévoyant la conservation des données personnelles des citoyens du pays
sur le territoire chinois, la délivrance des enregistrements de
l'activité des utilisateurs à la demande de la police, la mise à
disposition des services chinois d'un accès aux données cryptées,
l'exclusion des produits de nombreuses compagnies américaines des listes
d'achats publics et la vérification obligatoire des équipements
importés pour leur exploitation dans certains domaines, y compris
bancaire.
Cela a suscité la désapprobation du président
américain Barack Obama, qui a enjoint son homologue chinois Xi Jinping
de renoncer à cette loi si la Chine voulait poursuivre la coopération
avec les USA.
Mais malgré le risque de détériorer les relations avec son principal
partenaire économique et les conséquences négatives éventuelles pour les
opérateurs internet chinois, le travail sur ce projet de loi se
poursuit.
Les autorités chinoises cherchent à trouver un
certain équilibre entre les tâches politiques et les intérêts du secteur
des hautes technologies.
Un point important dans ce projet de
loi concerne le droit de bloquer l'accès à l'internet en cas d'émeutes.
Les autorités chinoises veulent jouer la même carte que les USA et
expliquent la nécessité de bafouer certains droits et libertés de ses
citoyens par le besoin d'assurer leur sécurité et de contrer le
terrorisme mondial.
Les compagnies occidentales critiquent surtout l'exigence du projet de
loi de procéder à une vérification de sécurité spéciale des équipements
informatiques et des logiciels pouvant potentiellement affecter la
sécurité nationale de la Chine.
Un logiciel ne pourra pas être utilisé
sans vérification dans des domaines comme l'énergie, le transport,
l'approvisionnement en eau, les finances, la médecine et la sécurité
sociale. Les sociétés et les gouvernements occidentaux sont persuadés
que la Chine veut avantager ses propres producteurs et obtenir l'accès
aux technologies nécessaires.
Source: SputnikNews