Magazine Culture

“Les voisins d’à côté” de Linwood Barclay : une seule erreur peut être fatale…

Par Monia Boubaker @OHasardDesMots

Il y a quelques temps, j’avais découvert Linwood Barclay avec « Ne la quitte pas des yeux », un polar que j’avais vraiment beaucoup aimé. La structure du récit et son style d’écriture avaient su me garder captivée jusqu’au point final. J’ai donc tout naturellement eu envie de continuer avec « Les voisins d’à côté » notamment grâce à vos recommandations suite à la parution de cette chronique. Merci à vous pour vos conseils !

les voisins d'à côté  Linwood Barclay

“Les voisins d’à côté” de Linwood Barclay paru aux éditions J’ai Lu. Photo Monia Boubaker

L’histoire se passe dans la petite et paisible ville de Promise Falls. Ce soir-là, Derek rend visite à son meilleur ami Adam Langley avant qu’il ne parte en vacances pour quelques jours avec ses parents. Derek a en tête d’occuper la maison durant leur absence et d’en faire leur cachette, à lui et à Penny, sa petite amie. Après avoir simulé son départ, Derek se cache alors dans le vide-sanitaire, au sous-sol, le temps que la famille Langley, le croyant parti, ferment la maison et partent tranquillement. Mais quelques instants après, leur voiture revient et Derek entend ensuite des éclats de voix et des coups de feu. Aucun des Langley ne survivra. Derek étant déjà connu pour des petits méfaits, il est alors le coupable idéal au vu des éléments qui démontrent sa présence sur les lieux. Son père, Jim, convaincu de son innocence se lance dans une enquête qui le ramènera à certains événements passés et dévoilera de sombres révélations…

Dès les premières pages, le décor est planté, les personnages bien présentés, je suis instantanément rentrée dans l’histoire.

(…) Il se sentait franchement dégueulasse de ne pas mettre son meilleur ami au courant de ce qu’il manigançait, même si, en fait, ce n’était pas la première fois qu’il lui cachait quelque chose. Et ce n’était pas comme si cela ferait du tort à quelqu’un ou abîmerait quoi que ce soit. Personne n’en saurait jamais rien. Hormis Penny bien sûr. Évidemment, les Langley se demanderaient à leur retour lequel d’entre eux avait oublié de verrouiller une des portes, de brancher l’alarme, mais quand ils feraient le tour de la maison et verraient que rien n’avait été volé, ils finiraient par laisser tomber. La prochaine fois qu’ils partiraient, ils vérifieraient plutôt deux fois qu’une, voilà tout. (…)

Au fur et à mesure de la lecture, des doutes apparaissent ici, et là. Un peu comme des ombres qu’on aperçoit furtivement. On y fait à peine attention et puis on les oublie, complètement pris par la cadence de l’histoire. Le rythme est tel qu’on a le temps ni d’y réfléchir, ni de s’y attarder.

(…) Après quoi, silence total. Derek se rendit compte qu’il tremblait de tout son corps, claquait des dents. Des pas traversèrent encore la maison, plus lents à présent, calmes, mesurés. Ils descendirent la moitié de l’escalier, s’arrêtèrent, tournèrent, poursuivirent jusqu’au sous-sol. La moquette qui recouvrait le sol de ciment empêcha Derek d’entendre la progression de la personne, mais il sentait une présence – celle du tueur, celui qui avait tiré. À un mètre de lui, de l’autre côté du canapé. Derek percevait une respiration précipitée. (…)

Certains indices m’ont égarée, et l’enquête semblait même dériver à quelques moments : Linwood Barclay m’a menée par le bout du nez !

Et puis des éléments semblaient s’emboîter, et les soupçons ont fini par se faire plus nombreux, suite aux découvertes de Jim Cutter. Et enfin, le final ne retombe pas comme un soufflé, car Linwood Barclay nous retient jusqu’à la dernière page.

J’ai trouvé « Les voisins d’à côté » vraiment très réussi, et pour moi, encore plus que « Ne la quitte pas des yeux ». Avec le recul j’ai trouvé l’intrigue mieux amenée, et les indices mieux dispersés, le tout est mieux « ficelé », en somme, plus abouti.

Je réfléchis déjà à un troisième de l’auteur ! “Crains le pire” ?, “Cette nuit-là” ? ou encore “Fenêtre sur crime” ? Je crois que Linwwod Barclay me réserve encore pas mal de surprises !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Monia Boubaker 1567 partages Voir son profil
Voir son blog

Dossiers Paperblog

Magazines