Le coton de la cochenille ! la tentative guadeloupéenne !

Publié le 11 juillet 2015 par Halleyjc

 En 1854, le gouverneur Bonfils déplore l'effondrement de la production sucrière à la suite de l'abolition de l'esclavage. Il incite les habitants à s'intéresser à certaines plantes industrielles, comme le coton et la cochenille.

La cochenille se nourrissant de la sève du nopal, il s'agit en fait, d'encourager les habitants à cultiver ce cactus pour élever des cochenilles.

Le R. P. Labat avait en 1697, préconisé cette activité pour les habitants les plus pauvres et pour les terres trop sèches où seuls les cactus pousseraient.

Dès 1848, le pharmacien de marine, M. Daver, fait venir des plants de nopal de Ténériffe.

En 1849, il obtient 5 300 plants et annonce le succès de ses essais.

En 1850, le Conseil privé décide de louer les deux habitations domaniales avec l'approbation du ministère. La première au gendre de M. Daver, M. Pétra qui a suivi et participé aux essais de son beau-père, mais avec : "…l'obligation (…) de cultiver au moins trois hectares de terre en nopal et de tenir chaque année, à la disposition de l'administration, à partir du 1er janvier 1852, 12 000 plants de nopal et 20 000 cochenilles fécondées pour semailles…". La seconde à M. de Friberg, maire du Baillif avec : "…obligation de cultiver au moins un hectare de terre en nopal…".

La culture du nopal est un échec dans les habitations domaniales.

Le gouverneur, n'est pas favorable à une activité qu'il juge marginale, la culture du nopal est alors abandonnée au profit des autres cultures secondaires dont les débouchés sont plus assurés.

Source LAMECA au bon soin de Monsieur Christian Block de Friberg descendant du Maire du Baillif.

http://www.lameca.org/dossiers/tabac_au_riz/index.htm

Originaire d'Amérique centrale, le nopal ou figuier de Barbarie fut ramené en Méditerranée par les Espagnols. S'adaptant même aux climats les plus arides, il a rapidement prospéré dans tout le bassin méditerranéen, gagnant même l'Asie. Si les Aztèques connaissaient très bien ses bienfaits thérapeutiques, la médecine occidentale moderne redécouvre peu à peu ses nombreuses propriétés, notamment dans le cadre de régimes minceur.

Mes mollets se souviennent encore des fameuses raquettes volantes que l'on ne découvrait que lorsqu'elles étaient farouchement accrochées à nos basques !