De qui parle-t-on ? :
Chanteuse et musicienne Française, active depuis 2005.
De quoi parle-t-on ? :
Electro minimaliste et sombre, proche du style post-punk.
Rythme :
- Je me suis endormi dans mon fauteuil
- Ne me perturbe pas quand je lis en même temps
- Mes pieds se mettent à bouger
- Je me lève et je fais la danse de l’épaule
- Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce
Musique aux rythmes parfois soutenus mais assez saccadés, qui n’entraine pas de mouvements inconsidérés. It et Back to summer, plus vifs, peuvent toutefois nous emmener vers le dancefloor.
Accessibilité :
- Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie
- Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie
- Mélodie agréable mais sans aspérité
- Les refrains entrent directement dans ma tête
- Que des hits taillés pour les stades
La maitrise mélodique de Jeanne Added est évidente, mais l’emballage noirâtre de cette musique impose une écoute prolongée.
Audience :
- Musique que madame me demande de réécouter
- Peut-être écouté en famille sans déranger madame
- Madame s’en va quand je l’écoute
- Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter
- Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus
Le succès de la rémoise est déjà conséquent, pour autant ce style un peu monocorde et répétitif ne devrait pas attirer l’oreille du grand public.
Qualité audiophile :
- J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album
- Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute
- S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)
Electro minimaliste et moderne qui s’accommode bien au format compressé.
Conclusion :
- Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop
- Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire
- Je l’écoute facilement mais sans émotion
- J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter
- Il tourne en boucle sur ma platine
Jeanne Added souffre et c’est avec dévotion que nous la suivons dans son affliction.
Cette Electro poisseuse, décharnée, rappelle les boucles sombres et effrayantes de Boards of Canada. Sur quelques titres, il semble d’ailleurs que l’on ait voulu vocaliser la musique du duo écossais. Il faut dire que ces paroles désenchantées s’amalgament parfaitement avec ces mélodies au teint blafard. A l’instar de la démente suédoise Fever ray, la rémoise promène sa folie sur cette musique répétitive et entêtante. Elle agrémente le tout de quelques refrains « très joyeux » - « a war is coming » ou « you killing me Lydia » - qui feront leur petit effet auprès des feux follets du Père Lachaise. Sur Look at them ou Be sensational, sortes d’anomalies pop dans cet ensemble ténébreux, elle démontre aussi que sa palette d’expression est assez gigantesque.
Rien ne prédestinait pourtant Jeanne Added à ce minimalisme musical. Issue de la scène Jazz, violoncelliste de haut niveau, elle aurait pu envisager une toute autre carrière. Dieu merci, pour le plus grand bonheur des dégénérés que nous sommes, elle a préféré se perdre dans ce Post-punk apocalyptique et addictif.