Un nouveau projet de recherche baptisé GHOST a pour but de permettre l’extraction d’éléments présents sur nos écrans à l’aide de nos doigts afin de pouvoir les manipuler.
Alors que nous sommes constamment entourés d’écrans eux-mêmes tactiles, on peut se permettre d’imaginer un futur dans lequel nous pourrons « extraire » des éléments de ces mêmes écrans et de les intégrer à notre environnement 3D. C’est en tout cas la vision portée par le projet de recherche GHOST (Generic Highly Organic Shape Changing Interfaces) soutenu par l’Union européenne. Un projet qui pourrait considérablement changer notre manière d’interagir avec nos objets connectés.
En effet, l’objet numérique peut être rendu manipulable par sa matérialisation sous la forme d’un hologramme suspendu en l’air. Le tout grâce à l’utilisation d’une technologie de lévitation par ultrasons qui rend possible le fait de projeter l’image affichée en dehors de l’écran plat. Couplée à des écrans déformables, cette technologie pourrait permettre de plonger ses doigts à travers l’image en question.
Coordonné par l’université de Copenhague, le projet a permis de produire un prototype d’application à changement de forme. À l’image d’Emerge qui permet d’extraire des données de graphiques pour ensuite les agencer différemment.
Le projet est générateur de multiples start-up et applications (on peut citer entre autre UltraHaptics) et s’achèvera à la fin de l’année 2014. Fort d’un budget de près de 2 millions d’euros, on peut imaginer à terme qu’une telle technologie pourra être utilisée en entreprise, mais aussi dans le monde médical, dans le but de préparer une intervention compliquée sur un modèle de cerveau holographique par exemple.