Je mange plus sainement que toi ! C’est en l’occurrence ce que pensent bon nombre de personnes, et que confirme cette étude expérimentale menée par des chercheurs de l’Université de Constance, en Allemagne. Elle consistait à demander à 60 participants de choisir, lors d’un buffet virtuel composé de 72 aliments, une assiette « saine », une « typique » et une « malsaine », pour soi et pour quelqu’un d’autre.Pus d’aliments caloriques pour l’autre
L’expérience rapporte que le contenu énergétique est un peu plus élevé pour le repas typique que le sain, mais nettement plus élevé pour le repas malsain. Comme si le « typique » signifiait plus équilibré que déséquilibré… Mais surtout, le contenu calorique est systématiquement plus élevé lorsque l’on choisit pour l’autre que pour soi, avec plus d’aliments riches en énergie.
La malbouffe concerne les autres
Cette étude montre à sa manière ce que l’on retrouve fréquemment, à savoir que l’on considère que les autres mangent moins sainement que soi. Pour les auteurs, cette perception est liée à une perception négative de l’autre, de ses choix, et pourrait expliquer pourquoi la plupart des personnes sont d’accord avec le fait que les habitudes alimentaires de la population générale sont reconnues comme mauvaises, mais que l’on est persuadé de manger plus sainement que les autres. Référence : Sproesser G et al. Nutrients 2015, 7, p 4638-4660; doi:10.3390/nu7064638Source : Food in action, Nicolas Guggenbühl, diététicien-nutritionniste
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