Malgré un casting relativement intéressant, composé notamment de Sean Penn, Javier Bardem, Idris Elba et Ray Winstone, je dois avouer que l’accroche « Par le réalisateur de Taken » sur l’affiche et dans la bande annonce n’avait vraiment rien pour me rassurer. Heureusement, le Taken en question est le premier, et le réalisateur est Pierre Morel. Ce qui est toujours mieux que les deux suites immondes réalisées par Olivier Megaton.
Malheureusement, après visionnage, force est tout de même de constater que Gunman se rapproche davantage des suites de Taken que du premier volet. Surtout au niveau du scénario qui s’avère extrêmement faible, même pour un film d’action sans prétention. En particulier d’ailleurs l’écriture des personnages qui manque cruellement de profondeur et de subtilité. La palme revenant certainement au personnage interprété par Jasmine Trinca, qui n’est qu’un simple faire-valoir du début à la fin. Il suffit d’observer l’absence de motivation et d’évolution dont il souffre pour s’en rendre compte. Et c’est à peine mieux du côté masculin étant donné qu’à part le héros, aucun protagoniste ne s’impose véritablement. Quant à l’histoire, elle n’est pas non plus exempte de défauts puisqu’au-delà du manque évident d’originalité dont elle pâtit, celle-ci use également de beaucoup de ficelles. En témoigne par exemple le trouble neurologique dont souffre le personnage principal et qui se manifeste systématiquement aux moments les plus périlleux du script, illustrant ainsi une façon bien artificielle, et totalement vaine, d’insuffler un peu de tension au récit.
Pour conclure, malgré un casting intéressant sur le papier, Pierre Morel livre donc avec Gunman un film d’action plat, sans surprise et à peine divertissant. Pas aidé par un scénario faiblard et des acteurs totalement en roue libre, le long-métrage ne décolle jamais et frise parfois le ridicule. Complètement dispensable !