Proof // Saison 1. Episode 2. Til Death.
Le premier épisode de Proof était intéressant pour sa façon de présenter le sujet et les personnages. Il y avait quelque chose de dramatiquement fort dedans qui ne pouvait que nous donner envie d’en découvrir au moins un peu plus. En somme, ce second épisode. Le problème de ce second épisode c’est qu’il permet à la série de prolonger ce côté ultra déprimant et elle préfère donc se concentrer sur des aspects tout de suite beaucoup moins intéressants à mon goût : le côté cas de la semaine. Cela commence à devenir un peu rébarbatif de voir des séries ambitieuses tomber dans ce piège. Bien que le cas de la semaine était sympathique, ce n’est pas suffisamment fort à mon goût. Il manque un petit quelque chose là dedans qui aurait pu permettre de passer un agréable moment. « Til Death » est le genre d’épisodes de séries médicales originales qui manque justement le coche, simplement car la série se perd déjà ailleurs. Elle veut nous raconter tellement de choses avec ce second épisode alors qu’il aurait été judicieux d’être dans le prolongement du premier et parler encore un peu du sujet de la série. Dans le cas de la semaine, nous suivons un homme qui a perdu sa femme et son boulot et qui par la suite a presque retrouvé sa femme si ce n’est sa vie.
Du coup, dès que la série commence à entrer dans des explications étranges, elle a eu énormément de mal à m’intriguer. Le cas de la semaine manque justement de mystères et peut-être même d’émotions. L’histoire de notre héroïne est censée être touchante, sauf que j’ai l’impression que ce n’était pas ici véritable le but, peut-être car la charge émotionnelle ne doit pas être trop forte de ce point de vue là. Je ne sais pas trop mais en tout cas, « Til Death » a en partie échoué là où il aurait dû réussir. Cet épisode veut aussi être beaucoup plus psychiatrique que médical. Il y a des problèmes qui sont peut-être un peu trop psychologique dans une série qui se veut beaucoup plus médicale que ça. Après tout notre héroïne est une chirurgienne, pas une psychiatre alors quand le traitement d’un cas de la semaine se passe beaucoup plus du point de vue psychologique, je ne peux qu’être déçu. J’aime beaucoup la base même de cette série et son héroïne mais il va falloir muscler un peu plus les sujets et la façon dont la série nous est contée sinon on risque d’avoir simplement envie de partir ailleurs afin de voir si d’autres séries ne peuvent pas nous offrir médicalement ce qui manque ici. Alors Proof reste ambitieuse et les promesses faites dans le premier épisode sont encore à démontrer mais la mécanique de la semaine n’est peut-être pas ce que j’attendais.
J’aurais dû m’attendre à ce que TNT n’ait pas totalement envie d’abandonner le format procédural et le premier épisode était donc presque un leurre nous donnant l’impression que l’on allait voir une série médicale où le cas de la semaine ne sait pas très importante, seulement le sujet de la série : trouver ce qu’il y a après la mort. Il y a toujours des questions qui sont posées et l’épisode creuse à sa façon les personnages et l’univers de Proof mais je pense qu’il manque encore peut-être un peu de stabilité narrative pour pouvoir donner la direction de la suite de la saison. Par ailleurs, je trouve que Peter Van Owen est le genre de personnage qui pourrait apporter un peu plus à la suite de la série. Disons que Callum Blue est plutôt bon dans le registre. Finalement, ce n’est pas encore une série à suivre absolument mais si elle parvient à faire les bons choix par la suite, elle pourrait devenir beaucoup plus intrigante. Ici, elle reste parfois un peu trop classique dans sa manière d’aborder ses sujets pour réellement montrer qu’elle a du potentiel sur le long terme. Car je n’ai pas envie de voir une série qui ne met en avant la grande question une fois tous les 10 épisodes. Le prochain épisode a intérêt à associer les bonnes idées du pilote en apprivoisant un peu mieux la suite.
Note : 4.5/10. En bref, le cas de la semaine n’est pas ce que je préfère ici.