Aurélie en mode 100e ARTICLE !!!
Et quand je dis « écrivain », je parle des écrivains « dans l’âme » (catégorie qui comprend la sous-division des écrivains « (re)connus »). Par extension (et selon adaptation), les signes distinctifs mentionnés dans cette liste non exhaustive peuvent s’appliquer dans une plus ou moins grande mesure à toute personne jouissant d’un processus créatif pur.
- Nous avons toujours un crayon et du papier à portée de main.
- Nous nous imprégnons de tout ce qui se passe autour de nous.
- Par conséquent, à peu près n’importe quoi peut déclencher une histoire dans notre tête ou devenir un élément dans une histoire en préparation. Nous ignorons juste quoi, pourquoi et comment.
- Et donc… VOUS pouvez très bien finir dans un livre. Peut-être pas sous le même nom ni la même forme et pas dans les mêmes circonstances. Mais, quoiqu’il en soit, vous avez de fortes probabilités d’inspirer quelqu’un ou quelque chose dans un bouquin. Faites gaffe !
- Ne nous laissez pas sans surveillance dans une librairie. Nous finirions prostrés, recroquevillés dans un coin, assommés par la frustration de ne pas pouvoir choisir parmi/absorber/reproduire/égaler/surpasser toute l’ingéniosité qui se trouve contenue entre les milliers de pages qui nous entourent (tout en restant bien conscient que certaines feuilles ont clairement été pourries par de mauvaises idées). Autre scénario possible : nous retrouver à la caisse avec 7 livres à ajouter à la trentaine en attente de lecture à la maison.
- D’ailleurs, sur le même principe : il faut nous tenir éloignés de tout carnet. C’est simple, nous sommes autant atteints que les fans de chaussures. On trouvera toujours au moins un carnet à notre goût, fantasmant déjà sur le havre qu’il pourrait représenter pour la prochaine idée fantastique qui nous viendra à l’esprit, et ce même si on a déjà 20 carnets qui traînent à la maison… totalement vierges (pour l’instant) et qu’en général on écrit, soyons franc, sur le premier bout de papier valable qui nous passe sous la main, fut-il un minuscule post-it froissé et déchiré.
- Nous avons un blog (ou un truc du genre) et/ou nous pourrissons vos boîtes mail avec tout un tas d’anecdotes qui effraieraient n’importe quel éditeur. Soyons honnêtes, tout le monde s’en fout et on fait un peu suer mais on continue parce que… nous n’avons pas d’autre choix de toute façon.
- Nous considérons tous nos projets d’écriture comme des gestations.
- Et en parlant d’accouchement, lorsqu’une idée est coincée dans notre tête, il faut la faire sortir. Sinon, elle se comporte comme un singe tournant-boulant hystériquement dans une cage installée en face d’une bananeraie. Insupportable.
- En général, cette idée apparaît en plein milieu d’une activité qui ne mobilise justement pas la partie du cerveau dédiée à l’écriture : la vaisselle, votre douche, sur l’autoroute alors que vous en avez encore pour 5h de conduite, juste au moment de vous endormir, en cours, au milieu d’une ennuyeuse conférence, lors de votre initiation au trapèze au cirque, etc. Le problème, c’est que repousser cette idée équivaut à la tuer partiellement et la ressusciter comme à la première seconde à un moment plus opportun sera laborieux.
Quoiqu’il en soit, n’ayez crainte mes chers amis, à l’exception de quelques spécimens, nous restons des êtres humains hautement fonctionnels et responsables et nous assumons avec brio le reste des tâches qui nous incombent malgré notre esprit foisonnant ! Nous (vous comme moi) sommes tous les héros de nos propres vies après tout.
P.S. : Je précise également que nous n’avons pas besoin d’autant de stylos pour écrire… Un simple crayon à papier sans mine non taillé depuis 5 ans peut également faire l’affaire (dussions-nous écrire en relief sur le papier pour arriver à nos fins !). Mais ça le faisait moins sur la photo…