Sa famille est menacée par les Allemands en 1914 et ils doivent se relocaliser dans le Cantal, dans la famille de sa mère. Mobilisé par l'armée, il est rendu à la vie civile pour insuffisance pulmonaire.
Il pense devenir prêtre mais se ravise et entre à l'école nationale des chartes. À Paris, il y fait la rencontre du peintre surréaliste André Masson et il publie 6 pages rendant hommage à la cathédrale de Notre-Dame-de-Reims bombardée par les Allemands.
En fondant le mouvement Contre-Attaque, en marge des Ligues et du Front Populaire, il rompt avec André Breton, avec lequel il avait toujours été plus ou moins en accord. Il sohaiterait, plus ou moins consciemment, un équivalent du fascisme pour la gauche,
En 1937, il fonde la société Acéphale. à la fois une revue et une société secrète qui prête serment de mourir décapité un jour. Bataille, depuis la mort en direct de Granero, restera fasciné par le scarifice humain toute sa vie. On tente de réhabiliter Nietschze qui les Nazis se sont appropriés.
Fondateur de plusieurs revues et écrivain clandestin, l'influence tirée de ses oeuvres et son impact intellectuel n'est pas direct, ni de son vivant. Michel Foucault, Phillipe Sollers ou Jacques Derrida seront des auteurs nettement influencés par Bataille après sa mort.
Dans les années 50, on le retrouve parmi Jean Dubuffet, André Masson, Jean Paulhan, Blaise Cendrars, Pablo Picasso ou Jean Cocteau chez Castel.
Il influencera Picasso sur son exploration des minotaures dont Bataille situe la naissance de l'homme à partir de cette même animalité.
La transgression du sacré et du divin de Bataille se rapproche de celle du Marquis de Sade.
L'érotisme est perversité. Il tourne le vice en vertu célébrant ce qui était défendu en le dévoilant/découvrant délicieux. Plus le tabou ressenti est pesant, plus la transgression sera délicieuse.
C'est la philosophie Bataille.
Il avait alors 64 ans.
Il n'a pas été décapité, mais trouverait notre époque fort intéressante.