Vous connaissez Fraser Island? Si je vous dis qu’il s’agit de la plus grande île de sable de la planète? Que cette île contient plusieurs forêts humides? Qu’elle est située en Australie? Qu’elle est classée au patrimoine mondial de l’UNESCO depuis 1992?
Vous avez envie d’en savoir plus? Ça tombe bien, puisque c’est l’île qui fait l’objet de mon billet d’aujourd’hui.
C’est en famille (deux adultes, un enfant de six ans et un bébé de huit mois) que nous avons exploré cette île aux émotions fortes. Une journée n’est malheureusement pas suffisante pour découvrir tous les sites que l’île propose, mais c’est le temps dont nous disposions et nous ne regrettons pas une seule minute cette aventure. Voici les faits saillants de notre itinéraire d’une journée, avec quelques éléments de trame sonore… Car dans notre famille, les longs trajets sur la route s’accompagnent généralement de musique et de comptines.
Partons, la mer est belle… sur les traces du Capitaine Fraser
C’est le navire du capitaine James Fraser qui heurta la côte en 1836, d’où le nom de l’île aujourd’hui. Elle est accessible par ferry, à partir d’Hervey Bay ou de Rainbow Beach. Nous avons privilégié la deuxième option, qui convenait mieux à notre itinéraire. Nous avons donc débuté notre journée à Rainbow Beach, dans le Queensland, où nous étions installés depuis la veille, au bord de la mer. Étant donné que nous devions partir tôt, nous avons eu la chance de voir le soleil se lever sur la mer… Avec des enfants, c’est un plaisir que nous vivons de plus en plus fréquemment, même en vacances! ;-)
Pour visiter Fraser Island, un 4X4 est requis. Nous n’avions pas envie de faire un circuit organisé sur l’île, mais plutôt de la visiter à notre rythme. Nous avons donc loué un monstre sur quatre roues. Pas très écolo, mais c’est malheureusement impossible de faire sans… On comprend facilement pourquoi une fois sur place! Nous voici donc à Inskip Point, où nous avons pris le traversier pour rejoindre l’île (trajet d’environ 10-15 minutes).
Contre vents et marées, oser prendre le large… en 4X4
Après la traversée, nous avons rejoint Hook Point, à la pointe Sud de l’île. Notre première mission fut de nous rendre au centre de l’île, alors que la marée montait de plus en plus. Pour ce faire, nous avons longé la Seventy-five Mile Beach qui, comme son nom l’indique, est longue d’environ 120 km. L’accès y est autorisé pendant trois heures seulement, avant et après la marée haute. Un peu en retard, nous étions nerveux au départ et nous suivions de près le dernier bus de touristes qui bravait l’île (comme nous l’avait conseillé la compagnie de location de 4X4). Mais nous nous sommes rapidement sentis confortables et nous avons dépassé le bus, histoire de se dépayser un peu et de pimenter la journée dès l’aube. Nous avons roulé ainsi sur la plage, et parfois dans les vagues (la marée se faisant insistante), avec un sentiment de liberté extraordinaire. Les paysages étaient magnifiques et nous avions le sentiment d’être seuls au monde.
1. 2. 3. Nous irons au bois… vers le Lac McKenzie
Nous sommes ensuite entrés dans la forêt, en direction du Lac McKenzie, où un autre genre de défi nous attendait. C’était difficile de manœuvrer dans le sable; plusieurs obstacles et bosses ont fait en sorte que nous sommes restés coincés plus d’une fois… Mais jamais très longtemps, et ce, grâce à notre bolide et, surtout, à notre super chauffeur (mon mari), qui comptait quand même deux années d’expérience de conduite dans le désert. L’avantage, c’est que ce brouhaha semblait contribuer au sommeil de notre fils cadet… Sans compter que mon mari se faisait une joie de mettre de l’avant sa conduite sportive et intrépide.
Welcome to the jungle, à l’affut des dingos…
Une fois arrivés au site du Lac McKenzie, nous avons mangé un morceau dans une aire de pique-nique clôturée, où de nombreux panneaux mettent les visiteurs en garde contre les dingos, les célèbres chiens sauvages australiens. Il est interdit de les nourrir, afin d’éviter de les habituer à approcher l’homme. Des incidents ont impliqué des enfants par le passé, c’est donc avec prudence que nous avons mangé nos sandwichs… avec l’impression d’être en cage! Nous entendions les dingos, sans toutefois les voir, ce qui me convenait parfaitement.
Highway to the danger zone… 75 Mile Beach
Après une petite pause à l’Eurong Resort, pour prendre un café et faire manger les enfants, nous sommes retournés sur la plage pour continuer nos aventures. Nous avons évité de nous baigner dans la mer, car l’endroit est réputé pour être fréquenté par des requins et des méduses mortelles. On ne tenait pas vraiment à faire connaissance avec eux, sachant que des accidents mortels ont déjà eu lieu sur l’île. Notre fils aîné a joué à cache-cache avec des petits crabes, enfouis dans le sable, pendant que notre bébé dormait paisiblement dans son siège d’auto. La prudence est de mise sur la plage et on doit faire en sorte d’être visibles, car c’est l’autoroute locale.
Il était un petit navire… Le S.S. Maheno
Nous sommes ensuite allés sur le site de l’épave de Maheno. Construit en 1905 comme bateau de luxe pour les traversées vers la Tasmanie, il fut transformé en bateau-hôpital au cours de la Première Guerre Mondiale, avant de retrouver sa fonction d’origine. C’est un puissant cyclone qui l’a échoué sur Fraser Island en 1935 et il y repose depuis. Au-delà de la petite histoire du navire, qui a stimulé l’imagination des garçons, j’ai trouvé l’endroit magnifique. La couleur rouille de l’épave, où les vagues viennent se briser, contrastait parfaitement avec le ciel bleu azur… Encore une fois, le fait de ne pas faire un tour organisé de l’île nous a permis de découvrir les lieux à notre rythme, sans avoir à gérer les hordes de touristes qui se bousculent pour prendre des photos.
Quand le soleil dit bonjour… aux Pinnacles
Un peu plus au Nord, les Pinnacles ajoutent une touche de couleur à l’île, où le bleu du ciel et de la mer semblent parfois se confondre. Le soleil prend plaisir à mettre en valeur les nuances de jaune et de rouge de ces falaises qui, sans être l’attraction principale de l’île, méritent que l’on s’y attarde quelques instants.
Saute, saute, saute… dans l’eau claire d’Eli Creek
Finalement, après une journée d’aventure, nous avons été tentés par une baignade à Eli Creek, un superbe ruisseau d’eau claire qui se jette dans l’océan. Nous avons passé quelques heures sur ce dernier site, pour jouer dans l’eau et relaxer. Nous avons fait une petite balade à proximité, dans un sentier aménagé permettant de remonter le cours d’eau à pied. Tout était calme et paisible… Jusqu’à ce que notre fils aîné tombe du haut d’un escalier, pour finalement atterrir tête première dans l’eau. Un saut aussi spectaculaire qu’involontaire! Je me voyais déjà partir d’urgence en avion après cette cascade incroyable… Heureusement, il n’avait rien de cassé et l’épisode a rapidement été classé dans nos anecdotes rigolotes de voyage.
Il nous reste encore tant à découvrir sur cette île… Au Nord-Ouest, Indian Head est un site reconnu pour sa vue panoramique de l’île. Les Champagne Pools permettent aussi de se baigner dans l’eau salée… Mais ce sera pour une prochaine fois!