Une étude (2) publiée en 2013 dans le Lancet estime, sur 11.396 bébés suivis, dont 18% étaient issus étaient issus d’unions entre cousins germains que 386 de ces bébés (3%) présentent une anomalie congénitale vs un risque en population générale de 1,66%. Menée au Pakistan, un exemple de communauté où ce type de pratique est relativement développé, l’étude estimait que 31% de toutes les anomalies pouvaient être attribués à la consanguinité. En France, on estime à moins de 5 % les unions consanguines.
L’étude montre quant à elle, les effets évolutifs positifs directement liés à la diversité génétique:
· l’augmentation de la taille,
· le développement des capacités cognitives,
· l’augmentation globale des niveaux d’éducation.
Concrètement, après analyse et rapprochement des résultats de santé et des données génétiques issues de plus de 102 études cohortes portant au total sur 354.224 participants, de communautés urbaines et rurales, ce consortium international de chercheurs montre que les enfants nés de parents issus de milieux génétiques différents ont tendance à être plus grands et plus » intelligents « . Un exemple, la descendance de cousins au premier degré sera, en moyenne bien sûr, de 1,2 cm plus petite en taille et de 10 mois » en retard » sur le niveau d’éducation (vs en population générale).
L’analyse montre, qu’en revanche,
- la diversité génétique n’apporte rien à certains critères de santé comme la pression artérielle, le taux de cholestérol ou autres critères métaboliques.
- que des liens familiaux étroits n’augmentent pas significativement le risque de maladies,
- que, finalement, la diversité génétique impacte principalement la taille et la capacité cognitive.
Cette étude met enfin en évidence le grand intérêt de telles analyses génétiques à grande échelle pour mieux comprendre notre histoire évolutive.
Source:
Nature 01 July 2015 doi:10.1038/nature14618Directional dominance on stature and cognition in diverse human populations
The Lancet 04 July 2013 DOI: 10.1016/S0140-6736(13)61132-0 Risk factors for congenital anomaly in a multiethnic birth cohort: an analysis of the Born in Bradford study