Dans le cadre d’un partenariat, Adidas et l’association Parley for the Oceans ont présenté leur concept de chaussure en déchets plastiques issus des océans. Ou comment marier protection de l’environnement et amour des sneakers.
Dans les eaux du monde entier se côtoient faune, flore et déchets plastiques. On estimait le nombre de morceaux de plastiques à 5 trillions (5 000 milliards) fin 2014. Comment sensibiliser sur le sujet, tout en luttant activement contre cette pollution ? Adidas semble avoir trouvé une solution.
Lors d’une journée aux Nations Unies consacrée à la pollution sous-marine, et organisée par l’ONG Parley for the Oceans, de nombreux acteurs ont présenté leurs projets. Parmi ceux-ci, une collaboration entre la marque aux trois bandes et Parley, avec une chaussure entièrement constituée, tressée en l’occurrence, de déchets plastiques pêchés en pleine mer.
La paire présentée, unique modèle existant pour l’instant, provient d’un filet de pêche retrouvé sur la côte Ouest de l’Afrique par Sea Shepherd, une autre ONG. “C’était un filet de pêche qui tenait debout comme un mur au fond de la mer, susceptible de tuer chaque poisson qui passait par là” raconte Cyrill Gutsch, fondateur de Parley, relayé sur le site Fastcoexist. “Ils ont repêché ce filet, et nous lui avons redonné vie.”
Plus que du recyclage
Cette initiative présente bien des intérêts, en dehors de la lutte évidente contre les déchets plastiques qui pullulent aux fond de nos eaux. Déjà, la compagnie allemande souhaite, à l’instar de son modèle Primeknit, perpétuer sa stratégie de “zéro gâchis”. Eric Liedtke, directeur de marque d’Adidas, explique ainsi, toujours sur Fastcoexist, que “le fait de tisser évite le gaspillage, car on n’a pas besoin de découper des motifs spécifiques comme pour la majorité des chaussures“.
En utilisant que le strict nécessaire, des centaines de kilos de tissus ne sont ainsi pas jetés. De plus, la marque compte baser ses futures chaussures uniquement vers ce genre de matières premières, qu’il s’agisse de filets ou de déchets plus proches des côtes. Une source malheureusement intarissable, qui devrait par ailleurs servir à produire des T-shirts, des shorts, et une flopée d’autre produits si l’on en croit Eric Liedtke.
De son côté, Parley vise plus loin. L’ONG veut sensibiliser, que ce soit contre les déchets mais aussi contre le gaspillage, et en même temps lutter activement grâce à ce programme. Surtout que Parley travaille également sur l’interception desdits déchets. Plus ambitieux encore, Gutsch aimerait “réinventer” la matière, avoir un plastique plus naturel, moins nocif.