À partir de quand travaille-t-on trop ?

Travail et vie privée sont de plus en plus imbriqués. On parle aussi dans ce cas d’interférence. Cela se traduit notamment par le fait de ramener du travail à la maison, de rester joignable sur son GSM pendant les vacances, … Quelle est la fréquence de ce phénomène et quels sont les risques ?

Randstad a étudié ces dernières années le degré d’interférence entre travail et vie privée sur le marché belge du travail. En voici les principaux résultats :

• La moitié des cadres et employés travaillent parfois dans la sphère privée après les heures de bureau. Ce phénomène est un peu plus fréquent qu’il y a 6 ans, lorsqu’une enquête similaire avait déjà été effectuée.
• Deux travailleurs sur trois s’occupent aussi d’affaires privées au travail. Ce résultat était comparable à celui observé lors de l’étude précédente. Pour la moitié des travailleurs, cela reste limité à un maximum d’une heure par semaine. Par rapport à 6 ans plus tôt, les mails privés ont pris l’ascendant sur les appels téléphoniques privés.
• Le degré moyen d’interférence est passé en 6 ans de 4 à 4,4.

On peut donc parler, selon Randstad, d’une interférence croissante. Selon leurs propres dires, les travailleurs ont aussi le sentiment d’avoir toujours plus de mal à concilier travail et vie privée.

Comment se fait-il que les travailleurs soient de plus en plus souvent actifs pour leur travail en dehors des heures de bureau ? Plusieurs explications sont possibles : la possession de plus en plus répandue de smartphones et tablettes, la loyauté vis-à-vis de la société, le manque de temps, une pression de plus en plus importante, le style de vie, …

Risques

L’important dans tous les cas est de conclure de bons accords entre employeur et travailleurs sur l’emploi du temps pendant et en dehors des heures de bureau. Cela vaut aussi pour les affaires privées au travail. De cette manière, toutes les parties saurant à quoi s’en tenir et cela permettra d’éviter d’interminables discussions.

Bien sûr, des interférences exagérées pourront exercer une telle pression sur un travailleur que celui-ci pourra avoir des problèmes de santé et privés. Il s’agira donc de chercher le bon équilibre mais il n’existe pas pour cela de règle d’or. De nombreux paramètres jouent un rôle dans ce cas : personnalité, résistance au stress, situation privée, capacité à organiser son travail seul, …