Montreuil : les glaces de José attirent les gourmands

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Jonathan Sollier | 07 Juil. 2015
Montreuil, ce lundi. A 16 heures, il y a la queue devant le camion de galces, sur la place de la mairie. José Martinez a deux autres camions, à la Croix-de-Chavaux et au parc Montreau. (LP/J.S.)Le petit camion ne paie pas de mine mais José Martinez en est pleinement satisfait. Il en a même trois, disposés aux endroits stratégiques de Montreuil. Le premier est juste devant la mairie, les deux autres à la Croix de Chavaux et dans le parc Montreau. José arbore fièrement le maillot blanc et rouge de son village de Selaya, en Espagne. Derrière, un flocage un peu particulier indique : « José el francès ». Quand il rentre en Espagne, celui qui est installé à Montreuil depuis toujours est, en effet surnommé « le Français ». Pourtant, dans le camion, c’est l’espagnol que l’on parle. Mais c’est surtout le langage des gourmands.
José Martinez, sa femme Noémi et sa cousine Virginie. Le Montreuillois a appris les recettes de ses crèmes glacées de sa grand-mère. (LP/J.S.)Et cette année, avec la belle météo de ce début d’été, le succès est encore plus important. Il est tel que José ne se consacre quasiment plus qu’à la production de ses célèbres crèmes glacées. Sa recette : « le bouche-à-oreille. Les gens goûtent et ils reviennent ». Ses autres recettes, celles de ses glaces, il les tient de sa grand-mère, déjà productrice de glaces, et cela dès 1935. Plusieurs photos familiales sont d’ailleurs disposées un peu partout dans le camion. Par contre, ne lui faites pas l’affront de le qualifier d’artisan-glacier. « Certains glaciers marquent “glaces artisanales” sur leur devanture mais ils ne font ça qu’avec des produits chimiques », proteste-t-il.Lui se qualifie de dernier fabricant de crème glacée en Seine-Saint-Denis. Chez José, tout est maison. Même les esquimaux !
«Parfois je fais un gros détour pour venir manger une glace ici»
Le camion propose 24 parfums, des classiques aux plus originaux comme la violette, la rose — très appréciée —, le jasmin, le coquelicot, le miel de Montreuil… La carte change souvent : « je mets des parfums, j’en enlève. Certains n’ont pas beaucoup de succès mais ce sont des demandes de bons clients. » Vers 16 heures, la queue grandit et près de vingt personnes attendent leurs crèmes glacées à 1,50 € la boule, 2,50 € les deux boules. Didier, quinquagénaire montreuillois, a choisi vanille-fraise. Il trouve les glaces « largement meilleures qu’ailleurs. Parfois, je fais un gros détour pour venir en manger une ! » D’autres ne savent pas qu’à choisir. Qu’à cela ne tienne : José décide pour eux en leur faisant goûter une de ses créations. Le soir, le glacier n’a pas vraiment d’heure de fermeture, il sert tant qu’il y a du monde. Il est ouvert de la mi-mars à la mi-octobre mais la aussi, rien de bien défini : « Le camion reste jusqu’au moment où il ne fait plus un temps à manger des glaces. »Les clients ont le choix entre 24 parfums. Toutes les glaces sont faites maison. (LP/J.S.)
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