La supply chain va devoir changer de modèle pour faire face aux défis environnementaux, selon un rapport de Capgemini et de la CGI, une plate-forme réunissant industriels et distributeurs. Elle doit intégrer de nouveaux enjeux : hausse durable des coûts du transport et de l’énergie, congestion du trafic dans les zones urbaines et diminution des émissions de CO2.
La supply chain en 2016 :
Du transport à l’entreposage, de nouvelles pratiques collaboratives seront nécessaires. A la clé : une baisse des coûts de transport de l’ordre de 30% par palette, de 20% par palette pour la manutention et de 25% par palette pour les émissions de CO2. Et cela tout en améliorant la disponibilité des produits en rayon.
Jusqu’à présent, les indicateurs de performance clés étaient basés sur la disponibilité en rayon, un bon rapport coût/efficacité, la traçabilité et la participation aux résultats financiers de l’entreprise. Ce n’est plus suffisant. Il faut intégrer la montée des préoccupations environnementales dans la société, les nouvelles contraintes réglementaires, la flambée des coûts de l’énergie, la nécessité de protéger des ressources rares (eau, matières premières…) et l’urbanisation galopante de la planète (plus de 50% de la population mondiale vivra dans des villes en 2010). Sans oublier l’impact des nouvelles technologies (commandes via les téléphones portables, RFID...)
Plus d'une entreprise sur deux a déjà pris des mesures pour intégrer la dimension environnementale dans sa supply chain, selon une autre étude. Mais le modèle proposé par Capgemini et la CGI va beaucoup plus loin et passe par une approche globale totalement nouvelle avec un mot d’ordre : développer les pratiques collaboratives entre les différents acteurs – industriels, distributeurs, logisticiens, mairies des villes...
Selon eux, à l’horizon 2016, la supply chain reposera sur :
- Un meilleur partage de l’information entre toutes les parties prenantes (consommateurs, industriels, distributeurs, logisticiens…)
- La création d’entrepôts communs entre industriels et distributeurs.
- L’installation de « hubs » près des grandes villes et de centres de consolidation dans les régions, avec du cross docking pour éviter le stockage.
- Une mise en commun des moyens de transport pour les livraisons jusqu’aux points de vente ou directement chez les consommateurs.
Ce modèle d’intégration et de collaboration entre des entreprises souvent rivales conduira à trouver de nouveaux avantages concurrentiels. Mais il peut permettre de réaliser des gains substantiels et répondre aux défis économiques et environnementaux qui vont impacter de plein fouet la supply chain dans les prochaines années.