Les pharmaciens et les objets connectés , le remède contre la non-observance ? – partie 4

Publié le 07 juillet 2015 par Fabricevezin @FabriceVezin

Parmi les acteurs de santé concernés et potentiellement sollicités pour l’amélioration de l’observance médicamenteuse, il en est un qui est incontournable, c’est le pharmacien d’officine.

Sa place dans le parcours de soins est primordiale. Son positionnement en cours d’évolution toutefois, via l’avènement des objets connectés dédiés à la santé. Comme le souligne Lucien Bennatan, Président et fondateur du Groupe PHR, qui dans une récente interview déclarait « Les pharmaciens doivent dès à présent, pour exister demain, s’engager dans le parcours de soins e-santé qui va progressivement, exister parallèlement au parcours de soins classique ».

Un certain consensus autour des objets connectés

Et ces professionnels de santé sont bien en train de prendre conscience de l’intérêt, pratique et thérapeutique, que représentent les objets connectés en termes d’apport de services auprès des patients.

En témoignait déjà, il y a près d’un an, le baromètre concernant la perception des pharmaciens sur les objets connectés santé, publié par le mensuel de la presse santé, Bien-être et santé en partenariat avec Direct Medica et Medappcare. D’après cette étude, 53% des pharmaciens jugent nécessaire l’existence de ces objets connectés et estiment qu’ils apportent un bénéfice pour la santé des patients.

Concernant les objets, sont cités volontiers, balance, piluliers ou autre tensiomètre qui permettent souvent d’adapter au mieux les traitements et renforcent le rôle du professionnel dans l’accompagnement des patients.

D’autres chiffrent sont encore plus éloquents quant à l’intérêt des pharmaciens pour ces nouveaux outils :

  • 66% des pharmaciens se déclarent prêts à vendre des objets connectés,
  • 50% des pharmaciens en ont même déjà vendus,

Selon le dernier « Baromètre sur le pharmacien connecté – les objets connectés », publié dans le Moniteur des pharmacies de mai 2015 en partenariat avec Medappcare, c’est 80 % des titulaires qui se déclarent prêts à utiliser ces objets et les données de santé recueillies pour le suivi de leurs patients.

Un chiffre qui fait écho au chiffre issu d’une étude réalisée par l’IFOP et le Groupe PHR, sur le regard des français sur les objets connectés de santé et la e-Pharmacie. Celle-ci indique que 88% des répondants seraient d’accord pour partager des informations sur leur traitement avec leur pharmacien.

Mais des interrogations persistent

Toutefois, il ne faudrait pas croire que la partie est gagnée d’avance, car il est important de noter également que les pharmaciens s’interrogent sur la sécurité des données de santé collectées et dans une moindre mesure sur leur fiabilité et leur fonctionnement général.

  • 61% des sondés déclarent avoir un niveau de confiance modéré voire négatif en la matière.
  • Et ils sont 60 % à se montrer favorables à la perspective d’une évaluation des objets connectés par un organisme indépendant.

Mais quand on sait que seuls 2 % des pharmaciens pensent que les objets connectés de santé n’ont pas leur place en officine, on peut penser que nous sommes sur la bonne voie…

Et vous ? Qu’en pensez-vous ?

En savoir plus :

Cahier le Moniteur des pharmacies –mai 2015 :

http://www.directmedica.com/content/uploads/2015/06/Baromètre-pharmacien-connecté-Objets-connectés.pdf

Baromètre pharmacien connecté :

http://www.directmedica.com/content/uploads/2014/05/LP311_ENQUETE.pdf

Sondage IFOP pour le groupe PHR – janvier 2015 :

http://webdesobjets.fr/wp-content/uploads/2015/02/prsentationetudephrifoplasantconnecte-150213104150-conversion-gate01.pdf?5db9fd

Précédent billet sur le partenariat entre le groupement PHR et l’enseigne LICK :

https://lemondedelaesante.wordpress.com/2015/01/06/des-pharmaciens-vont-bientot-vous-conseiller-des-objets-connectes/