Magazine Poésie

LE GRAND-PERE DE NORBERT (ma participation au DEFI n° 148 proposé tout l'été par Enriqueta sur le thème de l'Océan)

Par Elisabeth Leroy

Sur le palier de l'escalier étroit de notre maison de vacances, une porte sans serrure et sans poignée, une porte fermée résiste à mes poussées. Qui a-t-il derrière ? J'aimerais savoir....

Les vacances passent lentement rythmées, l'après midi, par les bains au bord de la mer, le matin, par quelques courses et la préparation des repas. Maman est occupée en haut dans l'appartement. Je joue avec mes soeurs dans la cour, nous montons et descendons plusieurs fois par jour l'escalier raide qui mène au 1er étage où nous logeons. Nous passons chaque fois devant cette porte fermée en nous interrogeant.

Un jour, à force d'appuyer de toute notre force, elle s'entrouve.

Nous nous glissons sans faire de bruit, les unes après les autres, dans le grenier découvert. Une lucarne laisse passer un peu de lumière et l'on distingue les quelques cartons, sacs et valises posés en désordre sur le plancher en bois. J'ouvre une valise : des lettres pliées ou dans des enveloppes, des photos, des chansons griffonnées sur du papier et des partitions de musique. Dans un coin, un accordéon se tient droit. Avec les deux mains, je le saisis lentement. L'accordéon joue. Nous nous regardons en souriant. Il faut faire silence. Le grand-père de Norbert travaille dans son atelier de menuiserie, en-dessous, il va s'inquiéter et nous gronder s'il monte ici.

Les lettres parlent d'amour, de voyages dans des mers lointaines, d'escales et de retours. 

Les photos montrent de joyeux marins posant en groupe devant un port ou des bateaux. Nous découvrons la jeunesse du grand-père, ses voyages, ses copains, les bals au son de l'accordéon et ses amourettes.

Nous entendons des bruits sourds, nous rangeons et fermons la valise. Nous ne dirons rien à maman, n'est-ce pas ? Nous tirons sur la porte et regardons de chaque côté de l'escalier : personne. Nous pouvons sortir sans crainte et repartir jouer tranquillement dans la cour avec, dans la tête, de nouveaux secrets à garder.

nouvelles et textes brefs,écriture,culture,océan,mer,marins,vacances,société

Sur le palier de l'escalier étroit de notre maison de vacances, une porte sans serrure et sans poignée, une porte fermée résiste à mes poussées. Qui a-t-il derrière ? J'aimerais savoir....

Les vacances passent lentement rythmées, l'après midi, par les bains au bord de la mer, le matin, par quelques courses et la préparation des repas. Maman est occupée en haut dans l'appartement. Je joue avec mes soeurs dans la cour, nous montons et descendons plusieurs fois par jour l'escalier raide qui mène au 1er étage où nous logeons. Nous passons chaque fois devant cette porte fermée en nous interrogeant.

Un jour, à force d'appuyer de toute notre force, elle s'entrouve.

Nous nous glissons sans faire de bruit, les unes après les autres, dans le grenier découvert. Une lucarne laisse passer un peu de lumière et l'on distingue les quelques cartons, sacs et valises posés en désordre sur le plancher en bois. J'ouvre une valise : des lettres pliées ou dans des enveloppes, des photos, des chansons griffonnées sur du papier et des partitions de musique. Dans un coin, un accordéon se tient droit. Avec les deux mains, je le saisis lentement. L'accordéon joue. Nous nous regardons en souriant. Il faut faire silence. Le grand-père de Norbert travaille dans son atelier de menuiserie, en-dessous, il va s'inquiéter et nous gronder s'il monte ici.

Les lettres parlent d'amour, de voyages dans des mers lointaines, d'escales et de retours. 

Les photos montrent de joyeux marins posant en groupe devant un port ou des bateaux. Nous découvrons la jeunesse du grand-père, ses voyages, ses copains, les bals au son de l'accordéon et ses amourettes.

Nous entendons des bruits sourds, nous rangeons et fermons la valise. Nous ne dirons rien à maman, n'est-ce pas ? Nous tirons sur la porte et regardons de chaque côté de l'escalier : personne. Nous pouvons sortir sans crainte et repartir jouer tranquillement dans la cour avec, dans la tête, de nouveaux secrets à garder.

nouvelles et textes brefs,écriture,culture,océan,mer,marins,vacances,société


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Elisabeth Leroy 1160 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte

Dossiers Paperblog

Magazines