Cordon // Saison 1. Episodes 3 et 4. Episode Three / Episode Four.
Les deux premiers épisodes servaient à mettre en place une histoire de virus qui avait réussi à être contenu au sein d’un « cordon », une zone de quarantaine. Ces deux épisodes promettent de nous plonger dans le chaos vécu au sein du cordon et la vision qu’en ont les autres en dehors du cordon. Si les autorités tentent de tout faire pour maintenir tout le monde dans cette zone, il y a tout un tas de personnages qui ont envie d’en sortir (ou bien qui vont profiter de cette situation). J’ai beaucoup aimé l’histoire de ces épiciers qui se retrouvent braqués et que deux frères vont arrêter. Ils vont alors se transformer en une sorte de milice avec revenu, logement et nourriture à la clé. C’est un peu facile comme intrigue et surtout très cliché dans ce genre de situation et pourtant, j’ai trouvé que cela collait à la perfection avec l’idée que je me fais de cette série et de la situation au sein de la quarantaine. Après tout, tout un tas de choses de ce genre là : la pénurie notamment, donnent envie aux gens de se protéger et cela passe bien souvent par le vol. C’est un instinct très étrange. Cordon ne tombe cependant pas dans la mauvais parodie du chaos (ce que l’on aurait probablement vu ailleurs où certains pourraient voler des télés et cie alors que dans ce genre de situations, c’est loin d’être le plus important).
D’un point de vue purement médical, le virus se propage à vitesse grand V à cause des liens que tout le monde peut avoir avec l’autre au sein du cordon. Les scientifiques n’arrivent pas à trouver de moyen de décontaminer la zone et d’éradiquer simplement le virus ce qui créé forcément une sorte de tension supplémentaire. Lex Faes va même devoir dire à l’un de ses collègues de rester dans la zone simplement car il a été touché par quelqu’un au sein de cette zone contaminée. Son « Tu vas le regretter » est peut-être un peu fort mais je le trouve assez logique. La façon dont Cordon parvient à développer l’histoire des personnages me plait. Tout le monde n’arrive pas forcément a avoir une place intéressante mais j’ai bien aimé la scientifique par exemple qui se retrouve coincée elle aussi au milieu de collègues. C’est une façon d’aborder le problème qui est très différent de ce que j’avais imaginé au départ. Je suis certain que les problèmes vont arriver dans les prochains épisodes. Après tout, il en reste encore six et ce serait étrange que cela reste statique. D’ailleurs, dans l’épisode 1.04, le Dr. Cannaerts en vient à penser que ce virus vient d’Afghanistan mais il est impossible d’avoir des informations sur la situation. Je trouve que la série est justement intelligente dans sa manière de créer son mystère.
On ne sait pas trop d’où ce virus vient, on fait quelques hypothèses (même si je ne pense pas que cela vienne d’Afghanistan ou alors cela aurait un lien terroriste). L’épisode 1.04 est une occasion en or pour la série de montrer à quel point les choses vont dans tous les sens. C’est là que Leo, le reporter de choc, va créer un blog sans aucune censure et partager avec le reste du monde tout ce qui se passe réellement au sein du Cordon. Les perspectives du cliffangher (l’arrêt du réseau et d’Internet au sein du cordon) prouvent que Cordon a énormément de choses à faire. Je trouve que la série aborde son sujet de deux façon. D’un côté sous un angle assez réaliste et d’un autre côté sous un angle beaucoup plus cliché et facile prenant certains chemins plutôt que d’autres car cela permet d’occulter tout un tas de questions qu’il aurait été judicieux de poser. Mais j’aime beaucoup ce qui se passe dans la série car justement, Cordon semble poser les bases de ce qui change dans le registre des séries de virus qui se propagent comme avec cet épisode. Les belges prouvent avec ces deux épisodes que leur série est loin d’être bête et je comprends aussi pourquoi les américains ont voulu l’adapter (même si je sens que le remake ne sera pas aussi bon).
Note : 6.5/10. En bref, malgré des tas de clichés, Cordon se tient plutôt bien.