A
Buenos Aires, dimanche dernier, a eu lieu le premier tour de
l'élection du prochain Chef du Gouvernement portègne.
Horacio
Rodríguez Larreta semble bien parti pour succéder à Mauricio Macri, dont il
est actuellement le Premier ministre. Il a obtenu 45,6% des voix
dimanche, loin devant le candidat de la coalition des gauches non
péronistes (plusieurs tendances socialistes et d'autres courants
rassemblés sous le sigle ECO), Martín Lousteau, qui arrive en
seconde place avec 25,6% de voix. Il y aura donc un second tour le 14
juillet prochain. Página/12 se régalait avec cette une : à
droite Rodríguez Larreta et sa boule à zéro et à gauche la
tignasse indiscipliné de Lousteau, qui fut l'éphémère premier
ministre de l'Economie de Cristina de Kirchner lors de son premier
mandat (entre 2007 et 2008). Lousteau est un économiste de gauche
qui propose des solutions hétérodoxes et à qui il faudrait un
miracle pour remonter la pente d'ici quinze jours...
En
troisième place est arrivé le candidat kirchneriste (majorité
nationale), Mariano Recalde, qui n'a recueilli que 21,7% des voix,
soit 3 points de plus que lors des primaires générales (PASO) en
avril.
Il
est donc très probable que la Ville Autonome de Buenos Aires restera
gouvernée par la droite néolibérale au pouvoir depuis deux
mandatures, soit huit ans déjà, tandis que les sondages annoncent
la victoire possible de Daniel Scioli, kirchneriste, à la Présidence
de la Nation, pour succéder à Cristina de Kirchner, qui recueille
déjà une trentaine de points soit dix points de plus que le premier
de ses concurrents.
Dans
les deux autres scrutins provinciaux qui avaient lieu dimanche, c'est
aussi la majorité sortante locale qui arrive en tête avec Juan
Schiaretti, successeur désigné par le gouverneur José Manuel de la
Sota, à Córdoba, avec 38 % des voix (alliance PRO, UCR et un parti
local), et Sergio Casas, de Frente para la Victoria (kirchneriste),
qui est élu au premier tour à La Rioja (62% des votes), où il
succéder à Luis Beder Herrera, fervent soutien de Daniel Scioli et
son partenaire de formule, Carlos Zannini.
Pour aller plus loin :
lire l'article de Página/12.