Garry Winogrand (1928-1984), photographe américain de l'après-guerre, est un artiste singulier dans le sens où il a pris de multiples photographies... sans les avoir toutes vues. Il aimait photographier à la hâte et préférait plutôt réaliser des prises de vue que de les trier, les exposer ou les publier. C'est pourquoi il a laissé 6 600 rouleaux de pellicule sur lesquelles il n'a jamais travaillé. Lors de la vidéo présentée au Musée, il a affirmé qu'il ne faisait pas de choix mais qu'il préférait acquiescer. Le commissaire invité pour l'exposition, Leo Rubinfien, a donc du visionner 22 000 planches-contacts qui étaient alors conservées au Center for Creative Photography, à l'Université d'Arizona (Tucson).
Les photographies datent des années 1950 aux années 1970, et les scènes se déroulent aussi bien à New York où est né Winogrand, qu'à Dallas, Los Angeles, au Texas ou encore en Californie. Ces scènes donnent un aperçu de la vie quotidienne de ces années-là : dans les bus, les magasins, à l'aéroport... et même les rassemblements politiques, dont ceux de Richard Nixon.
Après 1971, ses photographies perdent de leur tonalité. En 1984, à 56 ans, il est atteint d'un cancer incurable et meurt un mois après avoir appris la terrible nouvelle.
Les photos étant interdites, j'ai dû les prendre sur internet. J'espère quand même que grâce à ce que j'ai trouvé vous aurez un petit aperçu de l'oeuvre de l'artiste.
Metropolitan Opera, New York, vers 1951
Pour finir, une photo que je trouve magnifique :
Le titre que j'ai donné à cet article dit assez bien ce que je retiens de cette exposition : elle nous offre un panorama de la vie américaine de ces années et c'est cela que je trouve magnifique. Voir New York et toutes ces villes américaines dans lesquelles je ne suis jamais allées mais dans une autre époque, découvrir que les cafés américains (je n'ai malheureusement pas trouvée les photos pour vous les montrer) ressemblent exactement à ceux des films, avoir une vue de la mode d'époque (j'ai adoré, les perles étaient de sortie en plus !). Voici les raisons pour lesquelles j'ai aimé ces photographies. Savoir que le photographe n'a même pas tirer ou vu ses photos me surprend énormément et je pense que c'est ce que je vais retenir de lui. Le point plus négatif pour une visiteuse comme moi c'est qu'il n'y aucun renseignement par rapport aux photographies, c'est donc au visiteur d'interpréter lui-même la scène photographiée. Je trouve cela assez difficile, j'aime beaucoup avoir des écriteaux et savoir ce qu'il se passait vraiment au moment de la prise de vue. Dans la vidéo du musée, Garry Winogrand précise qu'il n'avait pas le temps de parler avec ses sujets.
Je suis satisfaite par cette exposition que je vous conseille, rien que pour vous immerger dans un autre pays, et dans une autre époque.