Contes à rire, lectures de franc divertissement, les fabliaux offrent de croustillants aperçus de la vie quotidienne au Moyen Âge. Bourgeois, prêtres et marchands, sans oublier tout un échantillonnage de femmes mégères et volages, en sont les principaux acteurs. On rit beaucoup et l'on se moque aussi, mais la satire n'est jamais méchante. Voici un Moyen Âge déridé et souriant dont on méconnaît parfois l'existence.
Pour commencer, expliquons ce qu'est le fabliau pour ceux qui ne le sauraient pas ou ne se souviendraient plus. Un fabliau, le terme vient de fable, est un récit en vers très court. La plupart des fabliaux sont anonymes. Ils présentent le plus souvent une bonne ruse, une débrouillardise ou un plan ingénieux. Je qualifierai cette lecture de pratique car j'ai pu l'emporter au travail et la lire pendant mes 15-20 minutes de pause car le livre fait moins de cents pages et ne prend vraiment pas de place glissé dans la poche d'un pantalon de travail ! Ce livre est donc très pratique : si vous avez peu de temps pour lire devant vous mais que vous ne voulez pas perdre de temps, ces douze petites histoires se lisent très rapidement, certaines ne dépassant pas deux pages. De plus, le récit est efficace et va droit au but. J'aimerai bien savoir ce que vous avez pensé de ce livre si jamais vous l'avez vu.
Le seul bémol est que les femmes y sont moquées et soumises : battues, elles ont le plus souvent un amant. La femme était en effet vue comme un être dangereux et comme une tentatrice. Le prêtre est aussi un personnage souvent présent, qui a beaucoup d'argent, mais il n'est jamais question de religion.
J'ai eu l'impression d'avoir déjà lu certains fabliaux durant ma scolarité en primaire, peut-être parce que ce sont de petites histoires gentillettes. Je pensais que ce livre pouvait être lu par les enfants de 10 ans par exemple mais en fait non, les derniers fabliaux étant plutôt crus.
=> Une lecture à emmener partout et efficace, on ne s'ennuie pas !