Je n'ai pas vraiment envie des mots des autres,
quand ils m'agressent,
me mettent en colère,
me désolent,
me désespèrent,
me tuent,
m'empêchent de voir, d''écouter, de comprendre.
Quand ils me parasitent,
me font du mal.
Quand ils disent savoir ce qui est bien ou bon pour moi.
Quand ils s'attachent à m'additionner.
me salissent,
me fragilisent,
m'étouffent.
Quand ils ne m'aident pas.
Quand ils sont malveillants, violents.
quand en vertu des principes qui les habitent
ils s'appliquent à vouloir formater mes doutes,
mes questionnements,
pour leur offrir une réponse qui leur convient si bien.
Je n'ai pas vraiment envie des mots des autres
quand ils ne savent pas qu'ils parlent pour euxet seulement pour eux
et que là où les "codes" d'une communication
devraient privilégier les silences
d'une mise en bouche bienveillante,
ils s'affairent à remplir l'espace
de formules magiques.
Alors,
je m'envole,
je papillonne,
je me disperse, je disparais,
-je me protège en sorte-
comme j'ai appris très tôt à le faire
en self made child.