LE FILM
Synopsis:
L’ex-petite amie (Katherine Waterston) du détective privé Doc Sportello (Joaquin Phoenix) surgit un beau jour, en lui racontant qu’elle est tombée amoureuse d’un promoteur immobilier milliardaire : elle craint que l’épouse de ce dernier et son amant ne conspirent tous les deux pour faire interner le milliardaire… Mais ce n’est pas si simple… C’est la toute fin des psychédéliques années 60, et la paranoïa règne en maître. Doc sait bien que, tout comme « trip » ou « démentiel », « amour » est l’un de ces mots galvaudés à force d’être utilisés – sauf que celui-là n’attire que les ennuis.
Casting:
Réalisateur – Paul Thomas Anderson.
Acteurs & Actrices – Joaquin Phoenix, Katherine Waterston, Josh Brolin, Owen Wilson, Reese Witherspoon, Benicio Del Toro, Jena Malone…
Bande annonce:
Critique: ★★★☆☆
Extrait de ma critique du 09/03/2015.
Comme à son habitude, Paul Thomas Anderson livre à nouveau un très beau film sur le plan formel, celui-ci pouvant s’appuyer sur une mise en scène efficace et une photographie extrêmement soignée. Sans compter que la reconstitution des années 70 est également remarquable. Effectivement, des décors aux costumes, en passant par la bande son, aucun élément ne dénote et tous contribuent à renforcer l’ambiance psychédélique du long-métrage. Il faut dire que derrière un pitch relativement simple se cache en fait une histoire totalement labyrinthique, la faute aux quantités astronomiques de drogues ingurgitées par les différents protagonistes, Doc le premier. Du coup, le récit est nettement plus complexe qu’on aurait pu le croire au départ. Presque trop d’ailleurs puisque la narration alambiquée, la multitude de personnages et l’incompréhension des actions du héros finissent inévitablement par perdre le spectateur. Un défaut d’autant plus regrettable que le film n’évite pas non plus quelques longueurs avec une durée de près de 2h30.
Reste que malgré le manque de clés d’interprétation laissées par le réalisateur, Inherent Vice peut tout de même compter sur une flopée d’acteurs inspirés pour captiver le public. A commencer bien sûr par Joaquin Phoenix, dont la régularité des performances depuis de nombreuses années forcent indéniablement le respect. Pour sa seconde collaboration avec Paul Thomas Anderson, il impressionne une nouvelle fois dans la peau d’un détective à l’esprit constamment embrumé par les substances qui l’entourent. Katherine Waterston, ensuite, se révèle comme jamais en ex-petite amie hypnotique et magnifique. Rayonnante et mélancolique, l’actrice marque durablement les esprits à chacune de ses apparitions. Enfin, Josh Brolin se montre convaincant en officier de police complètement névrosé. Alors que Reese Witherspoon, Benicio Del Toro et Owen Wilson assurent l’essentiel dans des rôles toutefois plus discrets.
LE BLU-RAY
Caractéristiques:
Audio – DTS-HD Master 5.1 : Anglais / Dolby Digital 5.1 : Français, Espagnol, Italien.
Image – 1080p HD / 16×9 / 1.85.
Sous-titres – Français, Néerlandais, Espagnol, Danois, Norvégien, Suédois, Islandais, Finlandais.
Durée – 149 minutes.
Bonus
- Los Paranoias.
- Shasta Fay.
- The Golden Fang.
- Everything in this Dream.
Éditeur – Warner Home Video.
Avis:
A l’exception d’un grain parfois trop prononcé et d’un léger bruit récalcitrant lors de certains plans (principalement nocturnes), le rendu HD du Blu-ray d’Inherent Vice s’avère d’excellente facture et magnifie littéralement l’époque vintage du film. Au-delà de la superbe définition, c’est surtout la gestion minutieuse de la lumière et des couleurs qui impressionne ici. J’en veux pour preuve les nombreuses séquences hypnotiques dont nous gratifie le disque, en particulier les délicieux échanges entre Joaquin Phoenix et Katherine Waterston. Au niveau audio, Warner ne propose toujours pas de piste audio HD en version française. Il faudra donc impérativement s’orienter vers la piste VO DTS-HD Master 5.1 pour pouvoir profiter d’une ambiance sonore totalement environnante. Enfin, côté suppléments, le constat est en revanche extrêmement décevant puisque le Blu-ray n’offre que 4 minuscules modules ne dépassant même pas les 15 minutes totales. Ceux-ci se révèlent de surcroît particulièrement inintéressants étant donné qu’ils ne font que présenter le film sous forme de mini bande annonce thématique. Dommage !
Disponible à partir du 8 juillet 2015 en DVD et Blu-ray (Belgique).