C'est tout de même beau ce qui se passe en Grèce depuis plus de cinq mois. La victoire de Syriza en janvier, l'attitude irréprochable du gouvernement grec face à la Troïka et cette superbe victoire du Non au référendum.
Si l'esprit Charlie a été dévoyé par Hollande and Cie en invitant des chefs d'Etat peu recommandables et en mettant en place un Patriot Act à la française, on peut affirmer qu'il existe, a contrario, un esprit Tsipras fidèle à la démocratie et aux idéaux de la gauche.
L'esprit Tsipras, c'est... :
Un gouvernement qui défend les intérêts de son peuple et se bat avec le soutien de son peuple pour sortir des logiques austéritaires.
Un gouvernement qui respecte ses engagements électoraux malgré les pressions de tout ordre.
Un gouvernement qui consulte le peuple sur des questions essentielles.
Un gouvernement qui résiste à la finance et aux classes possédantes.
Un gouvernement qui fait de la politique et ne pratique pas le double langage.
Un gouvernement qui prouve qu'il est possible de faire trembler les institutions de l'UE, même en étant à la tête d'un pays qui pèse moins de 2 % du PIB européen, et qui valide le programme présidentiel du Front de gauche, L'Humain d'abord, en particulier sur l'attitude à avoir face aux institutions néolibérales de l'Europe. Vous imaginez si Hollande, à la tête de la deuxième puissance économique de l'Europe, avait refusé le TSCG ? Sauf que le petit père de la synthèse foireuse n'est pas un homme de gauche, il fait carrière.
Un gouvernement qui démontre que la démocratie n'est pas une formalité pour faire carrière.
Un gouvernement qui révèle combien la gauche, ce n'est pas la social-démocratie de Lollande, Cahuzac, Sapin, Lamy, Moscovici, Blair ou Schultz.
Un gouvernement qui incarne une autre vision de l'Europe, disons une Europe à visage humain, comme d'autres autrefois se battaient pour le socialisme à visage humain !
Un gouvernement qui prouve que les rapports de forces ne sont pas gravés dans le marbre puisque Syriza faisait à peine 4 % des voix en 2009.
Un gouvernement qui prend ses responsabilité pour bouger les lignes.
Pour tout cela, merci Syriza, merci Tsipras !