APRÈS LE « NON » GREC AUX POLITIQUES D’AUSTÉRITÉ, RETROUVONS LE SENS DU PROJET EUROPÉEN !
Après cinq mois de négociations entre le gouvernement d’Alexis Tsipras et les créanciers du pays, les grecs ont confirmé leur vote de janvier et leur refus des politiques d’austérité en votant non au référendum.
Ce non n’est pas un refus de l’Europe, mais le message d’un peuple dont le niveau de vie a baissé de 25% depuis le début de la crise, et qui veut retrouver sa dignité. Chômage massif, baisse du salaire minimum, augmentation de l’âge des retraites, hausse massive des impôts des plus modestes… Les sacrifices imposés par la Troïka à la Grèce sont considérables.
Aujourd’hui, les grecs ont tout simplement rappelé que les mesures d’austérité sont allées trop loin, et que l’investissement, l’emploi et les droits sociaux doivent être au cœur de la reconstruction de leur pays.
Il est plus que temps de rompre avec les logiques comptables à courte vue qui ont conduit à l’échec des précédentes négociations : le projet européen vaut mieux que la juxtaposition des égoïsmes nationaux. C’est un projet d’entraide et de solidarité, la définition d’un avenir commun pour les peuples européens.
Je veux rappeler aux pompiers pyromanes, en particulier aux droites française et européenne, qui essaient de monter nos concitoyens contre le peuple grec en l’accablant de la responsabilité exclusive de la crise, qu’ils n’étaient pas si sourcilleux lorsqu’il s’est agi de renflouer les banques qui en sont les véritables responsables.
Nous devons de toute urgence nous donner les moyens de construire une solution aux problèmes bien réels de la Grèce : rééchelonner une dette insoutenable et aider la Grèce à investir, à lever l’impôt, à produire. Il faut permettre aux grecs de retrouver l’accès à l’éducation et à la santé.
Nous devons aussi bâtir au plus vite une gouvernance véritablement politique de la zone euro, pour définir des politiques économiques au service de l’intérêt général des citoyens européens et en terminer avec les marchandages entre Etats et les calculs électoralistes nationaux.
L’Euro et l’Europe sont des projets politiques dont l’avenir ne doit pas s’écrire sans la Grèce. Écrivons ensemble notre avenir commun pour retrouver le sens du projet européen !
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