Au nom de la Grèce, au non de l'Europe

"Ce qu'ils font avec la Grèce porte un nom : le terrorisme. Un "oui" au référendum menacera la démocratie car il signifiera que la peur l'a emporté."

"Je me suis décidée en fonction de ce que me disais mon coeur. J'ai voté non." Une citoyenne grecque anonyme.

Demain ils respecterons enfin Alexis Tsipras dans les négociations sans toujours lui pointer le couteau sous la gorge ou lui dire qu'ils prendront les îles grecques comme cela est le cas depuis des mois. Fini les jugements sur ces ministres sans cravate qui les choquent. aujourd,hui commence la première journée de considération. Cela doit être la première leçon de dignité pour Bruxelles. En début de matinée Alexis Tsipras continue de prendre un temps d'avance sur la stratégie jusqu'au boutiste menée par l'Allemagne qui en rien ne veut renoncer à son ambition. Il a pris cette décision de se " séparer" de Varoufakis... qui a déclaré avec complicité avoir été informé que " la préférence de certains membres de l'Eurogroupe, et de + partenaires + associés,... (son ) + absence + réunion; une idée que le Premier Ministre a jugée potentiellement utile à l'obtention d'un accord". Après cete décision stratégique innattendue il s'est entretenu avec Poutine d'une part et le président de la BCE l'italien Mario Draghi d'autre part - laissant à Hollande le choix de s'entretenir avec le président qui selon la constitution grecque n'est qu'une image... Ce soir à Paris Hollande a une carte à jouer. Une seule pour entrer dans l'histoire et apporter le soutien de la France et faire taire les menaces allemandes et surtout entamer de nouvelles négociations avec la Grèce tout en respectant le choix politique d'un peuple souverain. Rien n'est moins sûr... Mais aujourd'hui celui qui incarne une autre europe possible en restituant à son peuple l'expression et la souveraineté c'est bien Alexis Tsipras qui a écrit une page importante de notre histoire européenne. Tsipras a cet avantage de ne pas avoir pris son envol au Bourget; ce qui lui évite le jeu politicien nourrit par la perversité de ne pas tenir ses engagements.