Un médecin généraliste est-il d'une quelconque utilité dans le traitement de mon aponévrosite ? Vous avez 2 heures, ensuite je ramasse les copies.
J'ai toujours beaucoup de mal à consulter, l'approche de la médecine traditionnelle est centrée sur le traitement des symptômes, rarement en quête de la cause, dans une approche globale du patient. Prescrire vite plutôt que guérir lentement. J'ai quand même tenté le coup (de pied) la semaine dernière en prenant RDV avec le docteur W. de Houilles d'autant que j'avais besoin d'une prescription pour changer mes semelles orthopédiques. Un bon gars ma fois le docteur W, pas désagréable, il m'a fait ma prescription sans sourciller mais quand on a commencé à parler aponévrosite j'ai compris ma douleur... pour lui, tout est lié à l'âge, les tendons se fatiguent, vous savez mon brave monsieur, à 47 ans, on n'est plus tout jeune, vous courez combien de fois par semaine ? 4 fois et combien de km ? entre 12 et 15 km environ, au minimum... Essayer de réduire à des sorties de maxi 10 km, peut-être que ça ira mieux... je vous prescris des anti-inflammatoires, ça ne vous fait pas mal au ventre les antiinflammatoires ? Et puis aussi de la kiné, des ondes de choc, parfois ça marche... merci, ça fera 36 €.
36€ les 10 mn, aucun examen pratiqué, aucune auscultation, que de la parlotte.
Direction le podologue, monsieur B. à La Garenne-Colombes. Très pro. Un peu sec et speed mais il connaît son métier, celui de la semelle orthopédique. Donc il me conseille de changer mes semelles. Pour lui, l'aponévrosite est liée à mes anciennes semelles qui ne sont plus adaptées et à mes Adidas Adizero Boost, trop sèches, trop dynamiques, pas assez amortissantes pour ma foulée toute en attaque du talon. Et sinon vous pensez que je peux courir Monsieur B. ? pour moi, il ne faut pas s'arrêter, ralentir oui, diminuer oui, mais ne pas s'arrêter sauf quand ça fait mal. OK, merci Monsieur B., voilà vos 170€.
Après 2 semaines sans course à pied et des douleurs permanentes sous le talon et la voûte plantaire, à la marche, j'ai pris l'accord de monsieur B. au pied de la lettre, direction en urgence PLANETE JOGGING avenue de la Grande Armée à Paris. Accueil déplorable. Conseil inexistant ou presque, je me jette sur une paire de VOMERO 10 comme un mort de faim, 150€... pour la pointure vous pensez que c'est bon ? Vous m'avez dit 44,5 chez Mizuno et Adidas, je vous ai donné du 44,5 chez NIKE, donc c'est bon ... j'avais tellement envie de courir que le vendeur aurait pu me fourguer une paire de charentaises en 52,5 je les aurais achetées.
J'ai acheté une paire de charentaise ( clic). Super confortables. Top chaussant. Excellent amorti. Stabilité parfaite. Zéro dynamisme.Le manque de course à pied est nuisible au fonctionnement du cerveau.
Nous voilà vers la fin de l'après-midi du lundi, il fait un bon 35°C à l'ombre, je pars pour 30 mn de footing comme conseillé par le podo pour commencer à faire les semelles, NIKE AIR ZOOM VOMERO 10 de 306g + nouvelles semelles + reprise = horreur totale, je me dis que plus jamais je ne courrai à 4′ au km.
Ma vie de runner est finie.
Vendredi discussion avec la star de JOGGING INTERNATIONAL sur Facebook, Londs runner (clic), je lui expose mes malheurs, il renouvelle ses conseils, il m'oriente vers des NIKE AIR PEGASUS ou des ZOOM ELITE pour les sorties plus courtes, plus rapides, et les VOMERO pour le long, on échange avec des potes à lui, ils me guident vers un excellent site sur le traitement de l'aponévrosite du coureur à pied, la rééducation (clic).On en est presque là.
J'ai commencé l'autorééducation, j'ai remplacé l'écrasement au pied gauche de la balle de tennis par un roller foam ( clic), je ne tiens pas encore 5 mn, c'est hyperdouloureux, j'en pleurerai tellement ça fait mal, mais ensuite, je marche sans douleur pendant plusieurs heures. Dimanche matin j'ai aussi repris le (vrai) entraînement, dans la souffrance, un peu plus de 10 bornes et quelques accélérations, j'ai viré les semelles pour retrouver des sensations au niveau du pied et de la foulée, je les remettrai sur du long.
Ou pas.
J'ai toujours mal, mais ça n'empire pas.
On se tient au courant. Si vous avez les moyens de m'aider financièrement, vous savez où me trouver. Merci d'avance.