Ray Donovan // Saison 3. Episode 1. The Kalamazoo.
La saison 3 de Ray Donovan est celle du changement. Après le départ d’Ann Biderman (créatrice de la série), le poste de showrunner de la série a été repris par David Hollander (Heartland, Le Protecteur) qui connait bien la maison pour avoir déjà écrit pas mal d’épisodes de la série et qui a aussi écrit ce tout premier épisode, « The Kalamazoo ». Si le changement de showrunner signifie souvent le changement de direction artistique d’une série, j’apprécie que Ray Donovan garde tout de même son style. La série a changé légèrement de structure, notamment en donnant plus de place au frères (Terry et Bunchy) qui étaient les grands oubliés jusqu’à présent. La saison 2 de la série avait su me captiver un peu plus que la première dans mes souvenirs et tout cela était dû au héros, Ray Donovan. Bien entendu, la série n’a pas oublié son existence et compte bien lui donner encore de quoi être le héros de la série. J’aime bien la façon dont Ray peut s’imposer. La façon dont il se sort d’une sale situation, échappant à la mort. Il s’impose tout de suite comme quelqu’un que l’on ne peut pas tuer, à qui l’on ne peut pas faire de mal. Ray est de toute façon maintenant un peu plus seul qu’auparavant, mis à l’écart par sa propre famille.
Le dernier client en date de Ray Donovan est forcément quelqu’un qui a des problèmes et il doit toujours mouiller la chemise afin d’arriver à les en sortir de leurs problèmes. Si l’on a parfois perdu l’originalité de la première saison, qui donnait l’impression que la série allait réellement parler du business à Hollywood, des agents de star et cie, on se rend compte de plus en plus depuis la mi-saison 1 que ce n’est pas vraiment le cas. Ou en tout cas, plus du tout. Mais il gère toujours le compte de célébrités et ce premier épisode compte bien nous le prouver. La saison 2 était plus inspirée du Parrain qu’autre chose, au milieu d’histoires de familles. Il y avait d’ailleurs un peu de Scorsese dans les influences, ces grands drames familiaux qui finissent en film de gangsters. Ray doit gérer tellement de choses lors de sa première journée dans la saison 3 : son dernier client, les funérailles d’un bon ami ou encore une riche famille dont le fils est kidnappé. C’est son occasion de démontrer qu’il peut être un homme dont on a peur. J’ai de ce fait adoré sa façon de négocier qui est vraiment unique. En tout cas, elle colle parfaitement à l’image que j’ai de ce personnage et de ses capacités. Liev Schreiber est donc toujours au top.
Ray se retrouve donc plongé cette année dans un univers légèrement différent et la fin de l’épisode me dit que les ennuis ne sont pas fini pour la famille Donovan. En effet, car maintenant je demande le père. Retraité, ce dernier a besoin d’action dans sa vie, cela se ressent. Elle cherche donc de nouvelles opportunités et sa façon de saouler et tuer les gens est presque drôle. En tout cas, j’ai adoré ce moment car c’est peut-être le grand retour du Mickey que j’aimais bien au début et je pense que c’est tout ce dont Ray Donovan a réellement besoin maintenant. Mickey et Ray n’ont plus besoin de se faire face comme l’an dernier, ce serait répétitif. Non, la série a besoin de leur donner des intrigues séparées. Le fait que Ray Donovan donne aussi plus d’importance aux frères et notamment Bunchy qui doit maintenant prendre les choses en main et collecter l’argent de ses membres. Il a du mal à imposer sa lui comme pouvait le faire Mickey auparavant. Je ne serais pas surpris que Bunchy vienne demander de l’aide à son frère Ray ou bien à son père dès le prochain épisode (alors que personne dans cette famille ne peut se voir et que Ray n’en a rien à faire du club de gym familial). Finalement, ce retour est assez réussi pour Ray Donovan. On entrevoit de nouvelles perspectives pour une saison qui change de registre (ou presque).
Note : 6.5/10. En bref, retour curieux pour Ray Donovan.