Terminator Genisys est le nouvel opus, réalisé par l’américain Alan Taylor, de la saga Terminator débutée en 1984. On pourrait se dire, encore du réchauffé… Mais pour le coup, ce film, bien qu’il s’inscrive dans la continuité des précédents , surtout des deux premiers, apporte bel et bien une nouvelle approche à l’histoire. On aurait aimé qu’il en soit ainsi dans Jurassic World mais bon…
Une facette peu connue de Schwarzy… L’humour…
En tous cas, jouant sur les paradoxes temporels, ce film a su allier des séquences tirées des films précédents, la première minute avec l’apparition du Terminator (Arnold Schwarzenegger vu récemment dans le sous-estimé Maggie et le moins recommandable Évasion), intégralement sortie du premier film, ainsi que des éléments nouveaux et une nouvelle approche des personnages. Sarah Connor (Emilia Clarke, héroïne de la série Game of Thrones) n’est plus la jeune femme vulnérable du premier Terminator, mais une guerrière dont pourra s’inspirer son fils John Connor (Jason Clarke, La planète des Singes), héros et chef de guerre d’une humanité au bord de l’extinction. Le Terminator, reprogrammé dans Terminator 2 : Jugement dernier, est un allier de poids pour tous ceux qui essaient d’empêcher les machines de prendre le pouvoir.
Avec Emilia Clarke, Sarah Connor est devenue une dure à cuire !
L’intrigue de la série est, elle, assez commune. Elle se développe tout aussi bien dans la saga Matrix ou dans le magnifique Ghost in the Shell. Les machines prennent de plus en plus de place dans notre société, en effet, que ferions-nous sans notre ordinateur connecté à Internet (vous ne liriez pas ses lignes), sans une machine à laver ou sans voiture ? Pourtant avec la complexification des programmes, les machines sont aujourd’hui capables d’effectuer de plus en plus de tâches sans intervention humaine. A partir de là, le développement d’une Intelligence Artificielle parait possible et de là, la peur pour l’humanité que cette intelligence, cantonnée à une position servile ne se révolte contre son créateur. C’est ce qu’il advient dans le roman de Science fiction 2001 : l’Odyssée de l’Espace d’Arthur C. Clarke. C’est ce qu’il advient aussi dans Terminator, un programme informatique régissant et connectant tout, du moindre smartphone aux systèmes de défense déclenche l’holocauste nucléaire sur l’humanité devenue complètement dépendante aux nouvelles technologies. La moitié des êtres humains est décimée, l’autre se retrouve enfermée dans des camps d’exterminations. L’humanité dans son ensemble est niée de la même manière que l’idéologie raciste nie l’humanité d’une partie de notre propre espèce.
John Connor ( Jason Clarke), dernier espoir de l’humanité
De là, la résistance s’organise pour la survie. Des héros émergent. John Connor en premier lieu. En chef de guerre hors pair, il mène l’humanité à la victoire. Mais les secrets du temps ont été découverts et les machines comptent bien s’en servir pour tuer la résistance dans l’œuf, éliminer Sarah Connor avant qu’elle ne donne naissance à celui qui pourrait permettre la renaissance de l’humanité. Pour la protéger, John envoie l’un de ses soldats, Kyle Reese (Jai Courtney vu dans le réactionnaire Divergente 2 : l’insurrection).
Avec ce film on se demande si le futur est immuable et si le destin de l’humanité est de s’autodétruire, que cela soit en saccageant la planète ou par la bombe atomique. Il semble qu’il y ait toujours de l’espoir même s’il faut rester vigilant. Surtout lorsque le système est en crise et qu’une infime minorité tient dans ses mains le destin de millions d’individus.
Thomas Waret
Bande-annonce :