Bien connaître les bons et mauvais côtés du soleil et les principes de protection de base, bien choisir et utiliser son écran solaire, peuvent éviter des effets sévères néfastes pour la santé, souvent pris à la légère, à l’approche des premiers jours ensoleillés. Quelques données à mémoriser, pour mieux vivre son été.
La lumière du soleil est indispensable à notre organisme car elle permet de réguler notre horloge biologique, notre sommeil, notre métabolisme et notre humeur. Le manque de soleil, en particulier durant l’hiver, peut ainsi entraîner une dépression saisonnière, une baisse des niveaux de vitamine D.
Le soleil a des effets néfastes sévères, en cas de surexposition, pour la peau et pour les yeux : ses rayons ultraviolets (UV), les UVB, responsables des coups de soleil et les UVA qui pénètrent plus profondément dans la peau peuvent affecter la santé de la peau en bouleversant les processus de croissance et de régénération de la peau. Précisément, une exposition prolongée va entraîner, immanquablement :
· un vieillissement accéléré de la peau, avec des dommages irréversibles, comme des rides et des ridules,
· un risque accru de cancer de la peau, lié aux dommages à l’ADN qui entraînent des anomalies de la division cellulaire qui vont conduire à des tumeurs cancéreuses. Parmi les cancers de la peau agressifs, le mélanome dont le risque est plus élevé en cas d’antécédent familial, d’un grand nombre de grains de beauté (facteurs génétiques) mais aussi du nombre de coups de soleil subis pendant l’enfance. 5 coups de soleil vont suffire à épuiser notre » capital soleil » et à accroître de 80% le risque de cancer agressif de la peau.
· Quelques chiffres : On compte plus de 8.000 nouveaux cas de mélanomes chaque année en France et le nombre de cancers de la peau (carcinome basocellulaire, carcinome spinocellulaire et mélanome malin) double pratiquement tous les 10 ans.
Les mesures de protection classiques sont connues, elles ne sont pas toujours suivies. Il s’agit, principalement de limiter son exposition au soleil, en particulier au cours des heures les plus chaudes de la journée, de porter, si possible, des vêtements légers et protecteurs et des lunettes de soleil, et, le cas échéant, d’utiliser un écran solaire lors d’une exposition entre 10 et 16 heures. Tous les écrans solaires ne se valent pas et leur efficacité dépend de plusieurs facteurs comme la date d’expiration qui précise la période d’efficacité des ingrédients protecteurs, la quantité de crème utilisée et la fréquence de l’utilisation. Les études montrent que l’incidence du mélanome malin à l’âge adulte peut être considérablement réduite par une utilisation régulière et adaptée de crème solaire dans la petite enfance et l’enfance et que l’utilisation quotidienne d’un écran solaire peut ralentir de 24% le vieillissement de la peau.
Et le bronzage ? Il ne faut pas croire qu’une fois protégée ou à l’ombre, notre peau est subitement protégée des effets délétères du soleil. La persistance des effets » after dark » durant les 3 heures qui suivent l’exposition, accroît silencieusement les dommages des UV sur les cellules de la peau et leur ADN et sensibiliser encore plus la peau au risque de l’exposition solaire, dont du type le plus sévère de cancer de la peau, le mélanome.
Bref, des données qui engagent à éviter l’exposition prolongée au soleil et appellent à nouveau à ne pas négliger les mesures de protection de base.
Sources:
NIH The Dark Side of Sun Exposure
Cancer Epidemiology, Biomarkers & Prevention doi: 10.1158/1055-9965.EPI-13-0821
Long-term Ultraviolet Flux, Other Potential Risk Factors, and Skin Cancer Risk: A Cohort Study
Science DOI: 10.1126/science.1256022 Chemiexcitation of melanin derivatives induces DNA photoproducts long after UV exposure