Voilà l'été ! Voilà l'été ! Voilà l'étéééééééééééééééé !
Quand j'étais petite, fin juin sonnait la joie des grandes vacances.
Fin juin, c'était l'été, le ciel bleu, le soleil et la chaleur.
Oui, il faisait chaud, et on aimait ça. On attendait ça. Normal, c'était l'été ! Alors, tout le monde était content et râlait si des nuages pointaient.
Quand, j'étais petite, tous les ans, au mois d'août, on partait voir la famille en Italie. On préparait les valises, la glacière et la voiture devenait notre navire, pour près de 20h de route.
Rappelons, que je vous parle d'un temps, où aucun enfant n'était attaché. Ah ah ah ! Quelle rigolade, quand je pense que j'ai même dormi sur la plage arrière, voiture en marche sur l'autoroute !
Finalement, c'est avec le recul, qu'on est horrifié. Sur le coup, tout allait bien.
Pour le départ, on attendait 22h, et hop ! c'était parti ! Au début, on riait, on chantait, on était content de s'arrêter au bord de la route pour boire un Fanta orange, en croquant une pêche, dégoulinante, sur le menton,
Avec la fatigue, et la chaleur grandissante, à mesure de la descente vers le sud, on s'énervait, on se disputait, au mieux, on pleurait, au pire, on vomissait...
Commençaient alors, les rengaines d'usage : "Quand est-ce qu'on arrive ?" "Elle est où, ma mer ?"
Plus tard, on s'arrêtait chez Mobile, puis Agipp, pour faire un p'tit pipi, sans rien acheter dans la boutique, déjà hors de prix.
Finalement, on passait -encore-la frontière, avant ou après le tunnel de Fréjus ou du Mont-Blanc et voilà ! Mon père allumait la radio et l'Italie était là !
On retrouvait du poil de la bête. Même le soleil semblait plus doré, plus chaud, plus beau !
Quelques heures encore et, enfin, la petite route familière, avec la fontaine à droite, claire et fraîche. Arrêt traditionnel avant de se fondre dans les bras de ma grand-mère et les sourires de mes cousins.
Un mois de mer, de montagne, de soleil, de coups de soleil et de capital soleil grillé à l'âge de 12 ans.
Quand j'étais petite, on était content de cuire au soleil, et on ne protégeait pas les enfants avec des chapeaux, crèmes ou T-shirt ! C'était comme ça...
Et, puis les pizzas du bord de mer, les glaces, le Limon-Soda glacé, les rires, les fêtes, les siestes obligatoires, où l'on sautait en culotte, sur les lits, les nuits trop chaudes, d'insomnie, les poules de ma grand-mère, le jaune d'oeuf frais, battu avec du sucre, qu'elle me tendait avec amour... "Mangia, mangia"...
Plus tard, Eros Ramazzotti, chanté en choeur, la boîte de nuit, le maquillage, les jalousies, les bêtises d'ados...
Et, toujours, toujours, les larmes du départ...
L'été, quand j'étais petite, il faisait chaud, très chaud, mais on en parlait pas de canicule, il y avait des bouchons, ça faisait partie du voyage, on prenait des coups de soleil, mais on s'en foutait, parce qu'on était juste content de partir en vacances.
Et, si c'était ça, le bonheur ?
Que la semaine commence !
Téri Trisolini
Souriez, vous êtes libres et vivants !