J’avais enfin daigné poser l’oreille l’an dernier, donc tardivement puisqu’il était sorti en 2013, son album Spaces, suite à ma découverte de son univers musical dans une œuvre entièrement vouée au piano, Screws, en 2012.
Cette année, Nils Frahm ne semble pas vouloir en profiter pour se reposer. Il a décidé de lancer officiellement une journée mondiale du piano, sous le nom de Piano Day, tout en publiant un nouvel album, Solo, et le voici avec une nouvelle sortie, pour sa première bande son.
L’Allemand Sebastian Schipper lui offre, avec son film Victoria réalisé en un seul plan séquence, un décor propice pour exalter sa musique. Oui, certes, dans l’autre sens le constat vaut également, puisqu’il s’est inspiré de l’histoire du film pour en composer l’accompagnement.
En résultent huit pièces essentiellement composées au piano, mais n’oubliant pas d’être accompagnées, au besoin, par d’autres instruments classiques. De plus, une ouverture par son compatriote DJ Koze, pour une efficacité plus dynamique encore, permet d’offrir une vision très ouverte et résolument contemporaine de ce qui touche Nils Frahm.
Une version bonus existe et prolonge l’expérience, avec une clôture à nouveau « très » dynamique, pour ne pas dire dynamitée dès les premières secondes du morceau de Deichkind, tandis que DJ Koze revient pour terminer le parcours, grâce à son morceau « Marilyn Whirlwind » (qui figurait initialement sur son album dernier, Amygdala).
Le cœur de cette bande originale, de et par Nils Frahm, lui a déjà permis d’obtenir une récompense, la toute première de sa carrière, il y a quelques jours seulement. Au-delà de ce symbolisme, le jeune allemand va, il est certain, finir par atteindre des cimes de popularité dans les prochaines années, notamment en 2017 alors qu’il prévoit d’organiser un festival à l’occasion du Piano Day.