Coïncidence, la veille de l’installation de cette manifestation à la Pointe Verte, à Fleury-Mérogis, on annonçait l’arrivée d’autres caravanes dans un autre secteur de la ville. Mais ici, à la Pointe Verte, pas besoin de casser une grille d’accès ni d’envisager une expulsion : les caravanes accueillent, le temps d’un week-end, le public venu participer à des spectacles particuliers (petite jauge, durée relativement courte, environ 30 minutes ou moins, et convivialité). Ainsi, j’ai pu découvrir (bien que je n’aie pas vu toutes les propositions) une histoire de Barbe Bleue par les Arts Nomades, m’intéresser aux objoires de la Compagnie Lodela, objets porteurs de mémoire, assister à un thriller musical du Caravaning Club, voir de l’extérieur l’initiation aux petites merveilles de Tralala Splatch, et écouter une des Épopées intimes en Compagnie Desfemmes. J’ai aussi bu un coup au bar de Babel-Gum et rencontré beaucoup de gens d’ici ou de là, un musicien du groupe De Kop Tut mir Vey qui s’est constitué dans cette ville, un des Frères Kazamaroffs, des amis d’Animakt, d’autres personnes que je ne connaissais pas, habitants de la ville ou voisins. Et Jean-Marc Frésil, qui venait de démissionner de son poste d’Adjoint à la Culture de cette Ville de Fleury-Mérogis, précisant : « À Fleury comme partout ailleurs le choix a été une approche comptable « la culture ça coûte cher ». La seule solution pour ne plus avoir de bombes ou de voitures qui brûlent en bas des immeubles, ou au fin fond de la Lozère, est l’Éducation… que ce soit sur les terrains de sports, dans un amphithéâtre ou autour d’un violon… Il faut, maintenant, que le « Politique » mette en œuvre les discours tenus à la tribune. »
En quelques heures, et autour de l’accueil d’un évènement festif, c’est ainsi toutes les préoccupations de la période qui nous réunissaient ici.