Aya Asagiri est particulièrement malheureuse. C'est une jeune fille qui est persécutée à l'école par une bande de garces prêtes à tout pour la malmener, que ce soient des sévices physiques ou psychologiques. Et lorsqu'elle rentre à la maison, c'est pour se faire violenter par son grand frère, qui voit en Aya un punching ball simplement bon à lui permettre d'évacuer la pression... Sa seule bouffée d'oxygène est un chaton qu'elle croise régulièrement dans la rue. Un jour, alors qu'elle songe sérieusement au suicide, un site internet lui annonce qu'elle a été choisi comme magical girl, et recevra sous peu sa " baguette magique ", capable d'être utilisée pour se venger. Cela ne croise même pas l'esprit d'Aya qui ne souhaite pas le mal à sa pire ennemie, jusqu'à ce que les filles de l'école s'en prennent au chaton. Là, Aya utilise ses pouvoirs et le génie sort de la bouteille...
Si le titre ne vous a pas mis sur la voie, Magical girl site est évidemment du même mangaka que le titre paru chez le même éditeur français : Magical girl of the end. Même s'il n'est pas aussi décalé que ce dernier, Magical girl site est un seinen très singulier, qui n'est pas sans rappeler le très célèbre Death note (auquel il fait d'ailleurs référence !). Moins complexe et adulte tout de même, on a un thème relativement proche : ici, une jeune victime capable de prendre sa revanche. Cela pourrait être simple, mais Aya est tout de même trop pure pour agir véritablement. Heureusement, de nombreuses autres magical girls entrent en scène et ont nettement moins de scrupules. On sent des le départ que la mythologie de ce manga a un sacré potentiel. On se fait tout de même un peu d'inquiétude car au Japon, la saga n'est qu'au second tome (un volume sorti il y a plus d'un an déjà !). On accroche très rapidement, comme dans Dexter, où le concept de la revanche, de la victime faîte bourreau attise quelque chose de fourbe en nous... Côté dessin, ce n'est pas mal. Loin d'un style shojo, les traits sont pourtant très focalisés sur les expressions et les plans sont serrés. Cela m'a un peu fait pensé à Hyde & Closer, pour les connaisseurs... Pas mal du tout, à voir si cette qualité est conservée dans la suite.