Postmodernisme. J'ai commencé à le regarder de près il y a quelques temps. J'ai déduit de mes lectures que c'était une pensée d'égoïstes jouisseurs qui faisaient le jeu du marché, et des possédants, inconsciemment ou non. D'ailleurs, sa haine des Lumières, mouvement de libération de l'homme, ne le rendait-il pas complice de la féodalité ?
Or, Les nouveaux bien pensants disent autre chose : le souffle qui a porté l'Occident et le monde depuis les Lumières s'est épuisé ; l'individualisme, la raison et le progrès ont fait leur temps ; nous devons inventer autre chose. C'est ce que, poussivement, ce blog a fini par penser. Plus curieux : Les nouveaux bien pensants semble en revenir à l'idée de "volonté générale", grande idée des Lumières...
Voilà qui explique un débat que je n'avais pas compris. Manuel Valls parle de laïcité, uniformité. On lui rétorque communauté, et burqa comme choix de la femme. Tout devient clair si l'on a lu Les nouveaux bien pensants. Manuel Valls refuse le changement, il a le réflexe qu'il reproche aux autres, le fondamentalisme. A lui s'oppose le postmoderniste qui estime que ce que le peuple fait est l'expression de sa volonté.
Et s'ils avaient tort ? Ce n'est pas parce que nous faisons quelque-chose que nous sommes heureux de le faire. Je peux m'adapter à une société de voleurs, mais je ne serai pas heureux d'y vivre. C'est ce que Durkheim a appelé "pathologie sociale". Comme il l'écrit, il ne faut pas laisser les choses en l'état, mais aider l'humanité à améliorer, radicalement, son sort.
(Mon prochain billet traite la question du communautarisme.)