Hier à l’Opéra de Lyon de donnait un spectacle hors normes sous forme d’expérience visuelle et auditive d’un avant-gardisme post années 30 ; narrant l’exploration d’un pays imaginaire, Atvakhabar par un explorateur tout aussi imaginaire bien que son nom résonne familièrement à nos oreilles : Emil Prokop. Sensoriellement, la musique rappelle par certains côtés Bruno Coulais (ça me fait penser, notamment, à la BO de Microcosmos), à d’autres moments des sons monotones nous entraînent dans une atmosphère de claustrophobie un rien angoissante ; enfin, des intermèdes comiques viennent rafraîchir l’ensemble. Côté visuel, les danseurs paraissent des ombres sur la scène, fantômes aux yeux lumineux, tantôt sautillants, déambulants, tantôt bercés tel le roseau dans la brise ; des chorégraphies inspirées des derviches tourneurs ou de danse indienne, on reste dans le contemporain.
Au final on en ressort perplexe – on a rien compris – mais rafraîchi tant il est vrai que par cette canicule, les salles climatisées sont un régal !