Les assureurs du monde entier sont largement engagés dans la révolution de l'internet des objets et les initiatives ponctuelles – par exemple dans l'automobile – se développent rapidement. Dans le cas d'AXA, la phase suivante est déjà engagée et elle sera ouverte, intégrée, multi-dimensionnelle et ultra-simple à mettre en œuvre.
Alors que le projet est encore en cours et ne sera pas près avant l'automne, quelques représentants de la compagnie donnait hier (2 juillet) un premier aperçu de la concrétisation de cette vision, dans le contexte de l'assurance habitation. Ce domaine a été retenu pour des raisons bien particulières : d'un côté, l'automobile a ses premières solutions, de l'autre, la santé suscite des inquiétudes pour la vie privée dans le grand public, tandis que la protection du domicile semble bien perçue comme un terrain d'entente possible autour de l'utilisation des données produites.
La proposition de valeur d'AXA traduit une évolution de son métier à l'ère numérique : il n'est plus question aujourd'hui d'être uniquement l'assureur qu'on appelle à l'aide à l'occasion d'un sinistre. Il lui faut également assumer un rôle de prévention, être capable de procurer une assistance efficace dans les circonstances qui le requièrent et déployer les moyens permettant de limiter les impacts d'un sinistre lorsque, par malheur, il survient. La nouveau service dévoilé ce jeudi rassemble justement tous ces aspects dans un même univers, au sein de l'application mobile Mon AXA.
Pour couronner le tout, les objets connectés sont donc placés au centre du dispositif, afin de capter les informations nécessaires à la réalisation de sa promesse. Il faut noter à ce stade que la compagnie n'entend pas imposer ses choix, voire ses propres matériels : il s'agit d'intégrer dans l'univers de l'assurance les équipements dont dispose le client, et qu'il a sélectionnés en toute indépendance (même si, via des partenariats, AXA a des préconisations à offrir). Naturellement, tous les gadgets de la terre ne pourront (hélas) être acceptés, seules des marques majeures seront représentées.
En pratique, comment tout cela fonctionne-t-il ? Dans la tour de contrôle que constitue Mon AXA, une fois inscrit tous les objets de son logement, l'utilisateur va pouvoir, d'un seul geste du doigt, contrôler son installation en incluant automatiquement tous les composants concernés parmi ceux qui sont déployés dans l'habitation, y compris, parfois, en détournant les usages de certains d'entre eux.
Une démonstration portant sur un service de gestion d'absences illustre ce principe : l'activation d'un bouton permet de mettre en route une caméra de surveillance et différents capteurs d'intrusion ou de simulation de présence – notamment, le cas échéant, par l'accès à des ampoules « intelligentes » alors que ce n'est pas là leur vocation initiale. Il est aussi prévu, en option, de déclencher une notification lors de l'éloignement du domicile. Au-delà de 200 km, un rappel est émis et il est alors possible de souscrire immédiatement, dans l'app, un contrat d'assistance, pour 2 jours, 1 semaine, 1 mois…
En cas d'alarme, les différents paramètres disponibles peuvent être contrôlés au même endroit : par exemple, un clic affiche la capture vidéo qui l'a déclenchée. Si l'assuré est inaccessible, il lui est proposé de renseigner les coordonnées de proches (voisins, famille…), qui recevront alors exactement les mêmes informations. Si le sinistre est avéré, une action supplémentaire permet de contacter le service d'assistance, sous réserve qu'il ait été souscrit. Et là, une autre dimension de la solution entre en action.
En effet, outre les options classiques de vérification à distance et de déplacement d'une personne, si nécessaire, AXA prolonge son action après le constat du sinistre, en initiant les réparations d'urgence nécessaires, en établissant un périmètre de protection contre le pillage et autres mesures du même acabit. Voilà ce que la compagnie entend par « limitation des impacts ». Et, si j'évoquais jusque ici la gestion des absences, les mêmes mécanismes sont déclinés pour la protection contre les incendies et, peut-être bientôt, les dégâts des eaux, soit les principaux sinistres observés sur le terrain.
Le lancement de ces services n'est (malheureusement) pas pour tout de suite : une première phase de tests sera lancé en octobre prochain auprès de 2 000 clients, qui seront recrutés par une centaine d'agents généraux préalablement formés. Les résultats de cette expérimentation seront ensuite analysés et pourront donner lieu à des évolutions avant d'envisager la généralisation. Pour AXA, l'objectif est avant tout de profiter de son avance pour apprendre, autant sur le volet de la technologie que des usages réels.
Il faudra donc encore un peu de patience avant de goûter les bénéfices de l'assurance connectée, son approche de bout en bout (de la prévention à la gestion des sinistres, en passant par l'assistance), son asservissement unifié des objets de la maison à sa protection, sa promesse d'accès à tous les services du bout des doigts… L'ambition d'AXA est, tout simplement, de démocratiser l'internet des objets et de l'intégrer de manière totalement transparente dans une vision à 360° de l'assurance de demain.