Une trilogie qui nous emmène dans les sombres méandres de Victoria Bergman et des ses différentes personnalités. C’est dense, puissant, vraiment trash, mais une fois embarquée, pas moyen de s’arrêter et je recommande vivement.
Les premières phrases du tome 1: » L’immeuble
avait cent ans, avec de solides murs de pierre d’un bon mètre d’épaisseur : pas vraiment besoin de les isoler, mais elle voulait assurer ses arrières.
A gauche du séjour, il y avait une petite pièce d’angle qu’elle avait utilisée comme bureau et chambre d’amis. «
Le Résumé de l’éditeur (Quatrième de couverture) du tome 1 : La psychothérapeute Sofia Zetterlund suit deux patients particulièrement difficiles : Samuel Bai, un ancien enfant-soldat de la Sierra Leone et Victoria Bergman, une femme profondément meurtrie par un violent traumatisme d’enfance. Tous deux présentent des signes de personnalités multiples.
Un jeune garçon est retrouvé mort derrière des buissons, près d’une bouche de métro, le corps momifié et sauvagement mutilé. Pour l’inspecteur Jeanette Kihlberg, l’enquête s’annonce compliquée : il est d’origine étrangère et personne ne semble se préoccuper de sa disparition. Bientôt une nouvelle victime impose l’horrible évidence d’une série.
Chacune de leur côté, la flic et la psy se voient confrontées aux mêmes questions : Combien de souffrances peut-on infliger avant de basculer dans l’inhumain et de devenir un monstre ? A quel moment la victime se mue-t-elle en prédateur ? Et peut-on être mauvais si on ne ressent aucune culpabilité ?
Avec le premier volume de la trilogie « Les Visages de Victoria Bergman », acclamé par la presse suédoise, Erik Axl Sund entame une plongée vertigineuse dans les tréfonds du psychisme humain et signe un polar brut et rageur qui remet l’urgence au coeur du genre.
L’Auteur : Erik Axl Sund est le nom de plume du duo Jerker Eriksson et Hakan Axlander Sundquist. Hakan est ingénieur du son, musicien et artiste. Ancien bibliothécaire de prison, Jerker est le producteur du groupe électro-punk de Hakim, iloveyoubaby ! Ils débutent sur la scène littéraire suédoise avec la trilogie « Les Visages de Victoria Bergman », récompensée par le Special Award de la Swedish Academy of Crime Writers en 2012.
Mon avis : Ayant lu les 3 tomes, je ne peux en dire trop sous peine de dévoiler l’intrigue. Jeannette est une commissaire qui se retrouve confrontée à des crimes ignobles, sur fond de pédophilie, d’inceste et de vengeance et se lance dans des enquêtes complexes et tortueuses. Sa vie personnelle prend l’eau au côté d’un mari peu coopératif et d’un fils en pleine crise d’adolescence. Elle est vite attirée par Sofia, une psy qui l’aide dans ses enquêtes. Sofia elle-même est un personnage dont on découvre peu à peu les facettes sombres. Quant à Victoria Bergman, patiente de Sofia, c’est une femme abimée par les horreurs que lui a fait subir son père incestueux et souffrant de troubles dissociatifs de la personnalité. Son nom apparaitra régulièrement au fil des enquêtes de Jeannette qui fera tout pour tenter de la découvrir. C’est très très noir mais on s’attache à certains personnages, dont Jeannette, et même si l’ambiance est glauque, le talent des auteurs fait que l’on est très vite complètement emporté par l’histoire. Et même si à la fin du tome 1 on pense avoir tout compris, quand arrive le début du tome 2 tout est remis en cause et à cette heure, n’ayant pas totalement terminé le tome 3, je ne suis plus sûre de rien du tout.
Infos pratiques :
- Tome 1 « Persona » : collection Actes Noirs, Actes Sud Editions – Septembre 2013 – 474 pages – 23 € ; également dans la collection Babel Noir du même éditeur, 8,90€
- Tome 2 « Trauma » : collection Actes Noirs, Actes Sud Editions – Février 2014 – 472 pages – 23 € ; également dans la collection Babel Noir, du même éditeur, 8,90€
- Tome 3 « Catharsis » : collection Actes Noirs, Actes Sud Editions – Mai 2014– 437 pages – 23 €.
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