Contrairement à son activité comme facteur de croissance sous conditions d’abondance en acides aminés, l’activation de mTORC1 supprime la prolifération lorsque les cellules dépendent de protéines extracellulaires comme source d’acides aminés. Plus important encore, l’inhibition de mTORC1 augmente la prolifération cellulaire en cas d’interruption de l’approvisionnement en acides aminés des régions tumorales à la vascularisation déficiente, ce qui pourrait avoir en retour des implications pour l’utilisation d’inhibiteurs mTOR en thérapeutique du cancer.
Bien qu’entourées par divers nutriments, les cellules de mammifère métabolisent préférentiellement le glucose et les acides aminés libres. Récemment, la macropinocytose de protéines extracellulaires induite par Ras pouvait réduire la dépendance à la glutamine extracellulaire, propre aux cellules transformées. Ici, nous démontrons que la macropinocytose des protéines sert aussi de source d’acides aminés essentiels. La dégradation lysosomale de protéines extracellulaires permet la survie cellulaire, induit l’activation de mTORC1, sans en stimuler l’accumulation. Contrairement à son activité comme facteur de croissance dans des conditions d’abondance en acides aminés, nous découvrons que l’activation de mTORC1 supprime la prolifération cellulaire lorsque les cellules dépendent des protéines extracellulaires lors de conditions déprimées en nutriments et dans certaines conditions tumorales (…), in vitro. Ainsi, en empêchant la consommation de protéines extracellulaires comme nutriments, mTORC1 établit un couplage entre croissance et disponibilité en acides aminés libres. Ces résultats pourraient avoir d’importantes implications pour ce qui est de l’utilisation d’inhibiteurs de mTOR en thérapeutique. Wilhelm Palm et al, dans Cell, publication en ligne en avant-première, 2 juillet 2015Source iconographique, légendaire et rédactionnelle: Science Direct / Traduction et adaptation: NZ