Génial. Grandiose. Superbe. Classieux. Maîtrisé. Impeccable. Parfait. Ample. Incroyable.
Hozier Olympia
En vrai, on croule sous les superlatifs et on ne sait pas vraiment lequel choisir pour qualifier le concert d’Hozier à l’Olympia. On l’attendait avec impatience, ce concert, et on se demandait, c’est vrai, si la mythique salle n’était pas un peu trop grande pour lui. Certes, le mec fait Glastonburry et rempli les plus grandes salles dans le monde mais en France ?
En vrai, se poser la question est stupide puisque l’Olympia est bondé et il ne lui a pas fallu très longtemps pour s’embraser. Quelques secondes en vérité. L’Irlandais entame à peine les premières notes de « Angel of small death and the codeine scene » que le public s’emporte. Cris, applaudissements, chants. Le sol tremble, l’Olympia oublie qu’elle a chaud.
Toute la soirée, le public s’époumone et accompagne Hozier qui a reçu une belle décharge d’amour de la part de ce public parisien réputé froid et pudique. Il faut dire que l’Irlandais lui a aussi a mis le paquet. Sur scène, ils sont sept. Quatre filles, trois garçons. Un cello, un clavier, une basse, une batterie, deux choristes et au milieu le chevelu chanteur à la voix d’or. Le sourire jusqu’aux oreilles, il parcourt l’ensemble de son album, alterne entre morceaux électriques et très arrangés et les titres en guitare-voix. Les poils se dressent quand il interprète avec la belle Karen Cowley en « quasi huis-clos » le superbe « In a Week ». Le concert prend une dimension presque fiévreuse avec le sexy et électrique « It will come back ». Et puis le temps semble s’arrêtait quand Hozier s’empare d’une guitare sèche pour entamer un air de blues. Là, il est seul sur la grande scène et le public est suspendu à ses lèvres, à sa voix, à ses mains, à ses doigts magiques qui piquent et pincent les cordes à une vitesse folle. Ce « Illinois Blues » semblerait avoir été écrit par Skip James pour lui, tellement il l’interprète superbement. Mais, la communion totale avec le public et Hozier arrive avec le tube « Take Me To Church » en fermeture de set, chanté à l’unisson par l’Olympia. Une seconde communion interviendra au moment du rappel. Après avoir repris « Problems » d’Ariana Grande « juste pour le fun », Hozier demande au public de frapper dans les mains pour le dernier titre du concert, « Work Song ». Il s’exécute et accompagne parfaitement la guitare électrique du chanteur, la batterie légère et les voix des choristes. Au moment de conclure, l’Irlandais bafouille et ne sait plus comment remercier les Parisiens. Nous aussi, on ne sait pas vraiment comment lui dire merci pour ce moment.
Setlist : Angel of small death and the codeine scene/From Eden/Jackie and Wilson/To Be Alone/Someone New/ It Will Come Back/In a Week/Illinois Blues (Skip James)/Like Real People Do/Arsonist’s Lullabye/Sedated/Take Me To Church/Cherry Wine/Problems (Ariana Grande)/Work Song