Czarface « Every Hero Needs a Villain » @@@½
Sagittarius Laisser un commentaireLes aventures du grand méchant Czarface ont droit à un volume deux, intitulé Every Hero Needs a Villain. Comme bien souvent avec les suites, ces nouveaux chapitres présentent moins d’intérêt que le premier épisode mais cela suffit à apprécier davantage ce personnage créé par Inspectah Deck (du Wu-Tang, inutile de le préciser) et le tandem 7L & Esoteric.
Les super-héros et les Comics d’une manière générale ont toujours fait partie de l’univers du Wu. Ghostface Killah est Tony Starks alias Iron Man, Method Man avec Johnny Blaze… Puis c’est super à la mode, il n’y a qu’à voir les films Marvel qui remplissent les salles obscures. Pour prendre le contrepied, Ins the Rebel avec 7L et Esoteric ont créé en 2013 un méchant mi-humain mi-cyborg prêt à terroriser le monde avec un album éponyme dur comme fer. Sans surprise, les péripéties se poursuivent sans effet de surprise, si ce n’est une atmosphère légèrement différente et c’est « Czartacus » qui plante le décor avec des guitares rock psyché en vogue dans le indie hip-hop (merci Alchemist). On en retrouve à différentes sur plusieurs rayons comme « The Great » ou encore le très bon « Sinister« , sans parler de ces basses synthétiques qui agissent sur notre système auditif comme des ondes électro-magnétiques nocives.
On en sait un peu plus sur les pouvoirs de Czarface pour semer le désordre et la désolation, et qu’il a plusieurs ennemis comme un (gentil) docteur qui est présenté sur « Red Alert« . Mais il a dorénavant des amis, comme un autre super-vilain qu’on adore venu prêter main-forte : MF Doom (« Ka-Bang!« ). Method Man et GZA, ainsi que R.A. The Rugged Man et JuJu des Beatnuts sont aussi sur le coup. L’âge moyen n’est pas inférieur à 30 balais par ici. Mais Inspectah Deck et 7L tiennent la forme (« Call it Lambo doors, that’s suicide ») et les scènes d’actions, comme les références à d’autres comics, ne manquent pas (je pense particulèrement au monstrueux « World Premiere » avec Large Pro). Plus dingue, les huit minutes de « Escape From Czarkham Asylum« , un medley composé de 6 beats différents.