En 1842, il y a cinq familles de Dusablon établient à la paroisse de Saint-Casimir, dans le comté de Portneuf. Antoine, de la cinquième génération, et son fils Hilaire vivent du côté nord de la rivière Sainte-Anne.
Du côté sud, on en trouve trois : Joseph, marié à Angèle Rivard, Joseph marié à Esther Perreault, tous deux de la sixième génération, ainsi que le père de ce dernier, Pierre, marié à Marie-Josephte Tessier.
L'ancêtre de ces familles Dusablon se nomme Pierre Lévesque, fils de Gilles et de Mathurine Thibault. Il est originaire de Saint-Pierre de Doué-la-Fontaine, dans l'arrondissement de Saumur, évêché d'Angers en Anjou (Marne-et-Loire), France.
Il passe un contrat de mariage avec Marie Croiset, devant le notaire Roy-Châtellereault à Sainte-Anne-de-la-Pérade le 10 août 1677. Marie était la fille de Pierre Croizet et de Marie Brouarde de Marennes, en Charentes-Maritimes.
Elle était également veuve du soldat Jean Laquerre dit Rencontre, arrivé avec le régiment de Carignan-Salière en septembre 1665. Le couple s'établit à Ste-Anne de La Pérade sur un lot concédé par le Seigneur où il eut au moins quatre enfants
Le surnom de Dusablon fut accolé au patronyme Lévesque en 1727 selon Jean Rompré (voir La famille Rompré en Nouvelle-France et Les amis de l'histoire de La Pérade, 1981). Vers le début des années 1800, seul le patronyme Dusablon demeure.
Pierre Therrien et Marguerite Langlois représentent la souche de la plupart des Therriens de Saint-Casimir. Ils se sont mariés à Sainte-Anne-de-la-Pérade, dans le comté de Les Chenaux mais le père de Pierre et de ses ancêtres étaient originaires de l'île-aux-Coudres et de l'île d'Orléans.
Nous allons donc retracer son ascendance jusqu'à l'ancêtre Pierre, époux de Gabrielle Mineau et reconstituer cette famille-souche dans un premier temps. Disons pour la plupart des Therrien de Saint-Casimir puisqu'en 1849, Marcel Therrien est originaire de Nicolet et est marié à Simone Tessier.
Ce Therrien est issu d'une autre branche dont le premier ancêtre québécois est Jean, marié à Judith Rigaud. Le couple Therrien-Tessier n'a pas laissé de descendants à Saint-Casimir mais nous retrouvons l'ascendance de cette branche Therrien pour démontrer les origines françaises différentes.
Une autre branche de la famille Therrien, surnommé Jamieson ou Seamson/Simson apparaît dans quelques actes notariés inscrits sur ancestry, notamment, dénote une origine irlandaise. Ce pionnier s'installe à Saint-Casimir avant l'année 1868. Il se prénomme .
Le 21 novembre 1865, à Saint-Casimir, Georges prendra pour épouse Lumina Allard, fille de Jean et de Marguerite Ripeau. Elle est originaire de Sainte-Anne-de-la-Pérade, dans le comté de Les Chenaux. Leur fille, Emma voit le jour le 29 juin 1870. Elle épouse Henri Dusablon le 15 juillet 1890.
Par ailleurs, les témoins au baptême du deuxième enfant de Georges et Lumina sont Noé-Antoine Therrien, fils de Pierre et Marguerite Langlois sont épouse. Selon les historiens de la région, il y a lieu de croire que qu'il y a un lien entre les deux lignées. La clé de cette énigme est racontée par une de ses petites-filles, madame Jeannette Therrien-Bélanger.
Elle rapporte que son grand-père Georges est un Jamieson arrivé d'Irlande avec son père, ce dernier ayant laissé sa femme et un autre enfant plus jeune dans son pays. Georges à 7 ou 8 ans. Durant la traversée, le père attrape le choléra. Celui-ci est rapidement hospitalisé et décède peu de temps après.
Le fils est placé dans un orphelinat mais sera adopté aussitôt par une famille Therrien de Saint-Casimir. Il porte ce patronyme mais y accole le surnom Jamieson lors de son mariage. Il n'a pas renié ni oublié ses origines.
Dans le livre de Marianna O'Gallagher, La Grosse-Île, Porte d'entrée du Canada 1832-1937, elle y retranscrit la liste des orphelins victimes de cette terrible maladie ( Liste alphabétique des orphelins dans l'asile catholique de Québec, 1847).
On y trouve un enfant du nom de " Courtney Hutchison, âge 7, date d'entrée 15 septembre 1847 ", avec des points d'interrogations quant au père, à la mère, à la paroisse, au comté d'origine et au nom du bateau qui l'avait pris à son bord au moment de la traversée, et qu'il a été adopté par Pierre Terrien (sic) de Saint-Casimir.
Un renvoi mentionne que l'enfant a été " abandonné par ses parents " . Dans le journal Canada Gazette du 6 mai 1848, on peu lire : " " Names of the Emigrants Orphans who were received into the Several Religious and Charitable Institutions in Canada-East: Sept. 15, Hutchison, Courtney, Age 7, Given to P. Thérien S. Casimir.
La même liste mentionne aussi : " Oct 26, Griffin, Daniel, Age 15, Given to Daniel Foley, S. Casimir " . Gallagher (op. cit.) donne le Nombre de sépultures faites chaque jour durant la quarantaine sans qu'il ait été possible de mentionner les noms dans les actes: suit un nombre moyen d'une vingtaine de personnes par jour en août et septembre 1847.
Il est vraisemblable de croire que le père de Courtney Hutchison ait été du nombre après une courte hospitalisation à la Grosse-Île. Peut-être est-il mort durant la traversée, cela n'est pas possible de le vérifier. Il est fort probable qu'il ait été hospitalisé à Québec mais les autorités n'aurait pas permis cela, étant porteur d'une maladie contagieuse.
L'acte de mariage confirme hors de tout doute que la famille d'adoption est belle et bien celle de Pierre Therrien et de Marguerite Langlois, une famille-souche de la cinquième génération de Therrien en terre québécoise.
Selon la version retenue, un enfant de sept ans se retrouve avec de nombreux autres dans un orphelinat, loin de chez lui, sa terre natale. Il ne parle pas français. Les Soeurs, malgré leur dévouement, ont d'autres préoccupations et ne les incite pas à se confier.
Il est plus simple de considérer l'enfant comme abandonné. Par ailleurs, il est placé dans une famille de 10 enfants vivants, le plus jeune ayant 10 ans. La famille ayant accepté d'adopter un enfant l'entoure bien, connaît les misères subies par le jeune nouvellement arrivé et le réconforte.
Petit à petit, l'enfant apprend la langue, se sent accepté et en confiance. Mais un enfant de cet âge se rappelle, raconte sa version, laquelle sera retenue dans la famille Therrien, à savoir qu'il a eu un père mort d'une terrible maladie, qu'il a une mère et un jeune frère ou une jeune soeur demeurés en Irlande.
Ces choses-là peuvent marquer un enfant et ne s'oublient pas. À cet âge, on n'invente rien. Ce que sa petite-fille, madame Therrien-Bélanger raconte aujourd'hui est certainement la vraie version. Quant au surnom, il faut croire que Hutchison est le bon.
L'enfant répète son nom mais sa famille d'adoption n'a pas l'oreille faite à la langue anglaise et, ce qui était fréquent à l'époque pour les patronymes français, il y aurait eu une déformation dans l'épellation du mot Hutchison en Jamieson ou Simson.
GP (Greenfield Park) - MTL (Montréal) - SA (Saint-Alban, Portneuf) - SC (Saint-Casimir, Portneuf) - SALP (Sainte-Anne-de-La-Pérade, Portneuf) - SJVL (Saint-Jean-Vianney, Longueuil) - SRL (Saint-Robert, Longueuil) - NDP (Notre-Dame-de-la-Protection, Noranda)
P.S. : Les noms sont liés au site de généalogie Ancestry.ca. Pour visionner mon arbre généalogique, il suffit de s'enregistrer (gratuitement) et de se connecter par la suite.
- n. 04-02-1906 SC d. 09-10-1971 MTL m. Georges Antonio Bélanger 11-10-1941 NDP s. 12-10-1971 ( Repos St-François d'Assise, Montréal, QC)
- n. 11-10-1907 SC b. 16-10-1907 SC d. 09-06-1997 MTL s. 14-06-1997 (Repos St-François d'Assise - MTL, QC) Commentaire : inhummée sous le nom Du Sablon
- Jean-François (moi) n. 26-08-1964 MTL b. 15-11-1964 m. Sylvie Bilodeau 26-07-1991 Beekmantown (Plattsburgh), NY, USA (divorcé 20-02-2012 Longueuil, QC)
Enfants de (Jean-François)