Animaux Médecine : sur la piste de l’ethnopharmacologie…

Publié le 02 juillet 2015 par Elfevert

Présentation de l’éditeur Plume de Carotte :

Yeux d’écrevisse, blanc de baleine, graisse d’oie, corne de cerf râpée, huile de vers… Non, ceci n’est pas une liste d’ingrédients culinaires d’une recette de sorcière, mais bel et bien un ensemble de matières animales utilisées depuis la nuit des temps par les hommes pour se soigner !

Par exemple, au début du XIXe siècle, la poudre de cloportes était appréciée pour sa qualité « fondante », c’est-à-dire sa capacité à résoudre les tumeurs et les engorgements.

Au-delà des mystifications qui ont émaillé l’histoire, plus d’une quarantaine d’espèces animales ont ainsi offert aux médecins leur chair, leur peau, leurs secrétions, leurs tissus permettant de soigner bien des maux, à une époque où la chimie pharmaceutique n’existait pas encore.

Mieux encore : loin de faire partie du passé, cette étrange pharmacopée animale est l’objet depuis quelques années de recherches de pointe dans bien des domaines médicaux, comme la chirurgie osseuse ou l’implantation de greffes…

Notre avis :

Élisabeth Motte-Florac est une grande passionnée d’ethnopharmacologie et cela se ressent dans son texte. Elle nous fait découvrir les usages de ces parties animales dans la longue tradition de notre médecine. Des animaux qui ont fortement diminué dans notre pharmacopée tournée vers les plantes et les produits de synthèse mais qui demeurent en bonne place dans d’autres médecines, la chinoise en tête. Au fil des pages joliment illustrées par les éditions Plume de Carotte, on en apprend vraiment beaucoup sur les croyances et réalités liées à l’usage des matières animales pour se soigner. Crottes de chauve-souris, blanc de baleine, graisse de porc… se suivent et étonnent beaucoup aujourd’hui. Un livre rempli d’anecdotes et d’un savoir très justement rendu. A lire !


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