De cette crise grecque, on retiendra dans tous les cas une évidence indiscutable : cet incroyable exercice de propagande éhontée, de manipulation mentale des masses laborieuses, auquel se sont livrés à la fois les personnalités politiques européennes et les médias main stream. De toute ma vie, je n'ai jamais vu un tel déluge d'informations contradictoires et d'hypothèses toutes plus farfelues les unes que les autres... Appel à la démission de Tsipras, négociations secrètes sur un plan d'aide avec la Russie, référendum illégal et donc probablement supprimé... La plupart des discours et des propos étaient empreints d'une telle idéologie libérale dominante (pourtant à bout de course et donc chacun(e) peut voir les limites), si suffisante, si sûre de son bon droit, si méprisante envers la Grèce, quand ce n'est pas purement et simplement raciste, que je n'en croyais pas mes yeux et mes oreilles. Du pur aveuglement idéologique dans son jus. Tous les moyens sont bons pour soumettre les grecs, et faire taire le premier d'entre eux, en le faisant si possible passer pour un fou ou un incompétent. Moi, j'admire franchement ce gars là, qui placé dans une telle situation continue de garder son sang froid, reste droit dans ses bottes, et défend les intérêts du peuple grec jusqu'au bout du bout, ce pour quoi il a été élu rappelons le, bec et ongles. Bravo. Un exemple pour tous les dirigeants européens, et notamment pour le nôtre qui, à rebours de ses promesses (" mon adversaire, c'est la finance "... Mouarfff !) , s'est couché et s'est soumis aux diktats d'eurocrates non élus, est -il utile de le souligner. Et des gens de surcroit qui ne brillent pas par leur profonde moralité, notamment Juncker et son luxleaks dont il se sort si incroyablement bien... sans la moindre sanction ! Des nombreuses réactions politiques, il me suffira d'en signaler quelques unes pour illustrer le degré de crédibilité de tous ces gens... Tout d'abord, ce journal, Star Press, en version grecque, signalé par l'excellent Olivier Drot (et dire qu'il cherche du boulot...), qui n'a pas hésité à truquer une image pour dramatiser le sort des grecs afin de stigmatiser le méchant Tsipras qui les fait inutilement souffrir...
Aussi, comme beaucoup, j'attendais avec impatience la déclaration du premier ministre grec, que plusieurs médias nous annonçaient comme imminente depuis... plus de 2 heures. Heureusement que le ridicule ne tue pas, beaucoup de pseudo-journalistes seraient déjà morts aujourd'hui, tant ils se sont pris les pieds dans le tapis... Ce qu'il y a à retenir d'essentiel, le même olivier Drot nous le livre en quelques tweets :
Post-scriptum : et dire que j'ai failli passer à côté de ce petit bijou, qui illustre pourtant si finement mon propos sur une certaine propagande idéologique....